RĂ©sumĂ© Tout commence dans la salle de classe, le 16 octobre 1918, Ă  l'instant oĂč Georgette, LĂ©on, Adam et Robert dĂ©couvrent une superbe affiche en couleurs. Celle-ci reprĂ©sente le jeune Jean Corentin CarrĂ©, 16 ans, en tenue de combat. Qu'il paraĂźt courageux C'est LĂ©on qui a l'idĂ©e en premier : il faut absolument qu'eux aussi
3Ăšme RĂ©publique 1914-1940 L'Ă©cole vecteur d'une culture de guerreL'Ă©cole, par l'intermĂ©diaire des enfants, devient un instrument essentiel de la propagande en France comme en Allemagne. Elle sert notamment Ă  la propagande pour l'emprunt lorsque l’État lance ses quatre grands emprunts, chaque annĂ©e, entre 1915 et a Ă©galement pour rĂŽle de rassembler les Ă©nergies et de les engager dans la voie de rĂ©alisations au service de la communautĂ© nationale, la participation de tous Ă  l'effort de guerre se faisant de plus en plus impĂ©rieusement sentir, Ă  mesure que le conflit se parole du maitre dans la classe, Ă©voquera, d’abord, le noble souvenir de ces morts pour exalter leur exemple, en graver la trace dans la mĂ©moire des enfants. [...] Elle dira les causes de la guerre, l’agression sans excuse qui l’a dĂ©chainĂ©e, et comment devant l’univers civilisĂ© [...] La lutte acharnĂ©e qui nous conduit irrĂ©sistiblement Ă  la victoire, ajoute chaque jour Ă  la gloire de nos soldats mille traits d’hĂ©roĂŻsme oĂč le maĂźtre d’école puisera le meilleur de sa leçon ...».Instructions du ministre de l’instruction publique, A. SarraultLa guerre sert de support pĂ©dagogique aux manuels de toutes les matiĂšres, sujet de rĂ©flexion et d'exercices dans lesquels sont exaltĂ©s le devoir patriotique, le sacrifice des soldats, et est exacerbĂ© le ressentiment contre l'ennemi. AprĂšs 1916 une usure se produit et les apprentissages traditionnels retrouvent leurs droits dans l'enseignement. A la gloire de Jean Corentin CarrĂ© et L'idĂ©al moral et l'Ă©cole, affiches de Victor ProuvĂ© Jean-Corentin CarrĂ©Jeune breton de 15 ans, rĂ©ussit Ă  s’engager dans un rĂ©giment d’infanterie. Sa mort hĂ©roĂŻque, en 1918, en fait pour la propagande militaire française l’emblĂšme idĂ©al du dĂ©vouement Ă  la une lettre adressĂ©e Ă  son instituteur depuis le front, Jean-Corentin CarrĂ© Ă©crit Je ne pourrais pas vivre sous le joug de l’ennemi ; c’est pourquoi je suis soldat. Eh ! bien, ce sentiment de l’honneur, c’est Ă  l’école que je l’ai appris, et c’est vous, mon cher maĂźtre, un de ceux qui me l’on enseignĂ© ! Je souhaite que tous les petits Ă©coliers comprennent les leçons qui leur sont donnĂ©es de la mĂȘme maniĂšre que je les ai comprises. La vie en elle-mĂȘme n’est rien si elle n’est bien remplie. »Cet extrait de lettre est dupliquĂ© sur une affiche et diffusĂ© aux enfants des Ă©coles en 1919. A ses dĂ©fenseurs, la France reconnaissante, offert par l'union des grandes associations françaises. 2 aoĂ»t 1914-1919, cinq ans aprĂšs ! Carte postale A nos maĂźtres, qui, par milliers, nous ont donnĂ© l'Exemple suprĂȘme en tombant au Champ d'Honneur pour la Victoire du Droit et de la sĂ©rie des cartes-sonnets illustrĂ©es de la Cigalia, Paris. L'idĂ©al moral de nos maĂźtres. A la mĂ©moire des maĂźtres et des Ă©lĂšves de l'enseignement public morts pour la France. Image 19x27 Ce que serait devenue l'Ă©cole si les allemands n'avaient pas Ă©tĂ© vaincus AprĂšs 1916, une usure se produit. L'absentĂ©isme est frĂ©quent Ă  l'Ă©cole, en l'absence des pĂšres les familles ont besoin des enfants pour travailler. La guerre se prolonge et s'installe au quotidien, avec son lot de deuils et de souffrances. Les lettres des soldats du front parviennent aux familles avec un discours sensiblement diffĂ©rent. Parents, enfants et enseignants se dĂ©tournent de ce "bourrage de crĂąne". La place de la guerre dans les enseignements diminue et les apprentissages traditionnels retrouvent leurs droits. Souvenir de la Grande Guerre, offert par la ville de Paris aux Ă©lĂšves des Ă©coles, le 1er dĂ©cembre 1918. A Meunier Gilbert. CPA, Bombardement de Reims. Les Ă©coles souterraines - Ecole Dubail 210 Ă©lĂšves. - Le petit Ă©colier de Reims, Les livres roses pour la jeunesse, Librairie Larousse, 1918. Les emprunts de la dĂ©fense nationaleDans les Ă©coles, pendant la seconde quinzaine d'octobre, les exercices scolaires servent Ă  dĂ©montrer l'importance du grand devoir que la Patrie demande Ă  ses enfants. Lectures, dictĂ©es, rĂ©dactions, problĂšmes d'arithmĂ©tique, deviennent le moyen d'expliquer la nĂ©cessitĂ© de l'emprunt, son mĂ©canisme, ses avantages. Partout nos maĂźtres font apprendre aux Ă©coliers "l'Appel aux français", une page ardente du discours que le 14 septembre 1916, M. Ribot, ministre des finances, prononça Ă  la chambre des dĂ©putĂ©s...Les images de Rabier, d'Hansi surtout, rĂ©pandues par millions, ont rendu les leçons agrĂ©ables et faciles. Le maĂźtre en commente le texte, en dĂ©veloppe la lĂ©gende. Les rapports de nos inspecteurs d'AcadĂ©mie signalent en particulier l'heureux effet de l'affiche de Bernard Naudin, et de celle d'Abel Faivre oĂč un jeune poilu, la flamme aux yeux, clame sa foi dans la victoire. "Souscrivez... on les aura!"Les Ă©coles en 1914-1917, Louis Lumet, 1917 Certificat donnĂ© aux Ă©lĂšves qui participent Ă  la souscription des Ă©coles pour les Emprunts de la DĂ©fense Nationale Le mois de l'or dans les Ă©coles, offert par l'Inspecteur d'AcadĂ©mie du Loiret Ă  un Ă©colier. La campagne de l'orDĂšs le dĂ©but de la guerre, la Banque de France, a fait tous ses efforts pour augmenter son Ă©norme encaisse mĂ©tallique. Accroitre ces prodigieuses rĂ©serves, c'est accroitre son crĂ©dit et par lĂ  mĂȘme le crĂ©dit du son appel, des ComitĂ©s se sont organisĂ©s sur tous les points du territoire, et ce sont encore les maĂźtres de l'Enseignement qui ont Ă©tĂ© les meilleurs ouvriers de cette propagande nationale. GrĂące Ă  eux, nul n'ignore aujourd'hui le rĂŽle immense de l'or dans la dĂ©fense de la patrie. " Plus d'or et moins de sang", a-t-on dit avec raison. Parce qu'il est la seule monnaie internationale, il permet d'acheter Ă  l'Ă©tranger les matiĂšres premiĂšres qui nous manquent, il dĂ©veloppe la puissance de notre outillage et de nos armements et mĂ©nage ainsi le sang prĂ©cieux de nos soldats.Les Ă©coles en 1914-1917, Louis Lumet, 1917 L'Ă©cole pour l'Ă©coleC'est GeneviĂšve Coulon qui fonde aprĂšs la guerre le comitĂ© "L'Ă©cole pour l'Ă©cole", oeuvre d'entr'aide scolaire pour les enfants des rĂ©gions prĂ©sidente du ComitĂ© "L'Ă©cole pour l'Ă©cole", Ă©crit le 19 octobre 1919 aux Inspecteurs d'acadĂ©mie "Notre Ɠuvre ne vous est certainement pas inconnue car elle a reçu la haute approbation de M. le Ministre de l'Instruction publique et elle est patronnĂ©e par les directeurs Bellan et Ɠuvre a pour but de faire adopter les Ă©coles dĂ©vastĂ©es dont la dĂ©tresse est affreuse par les Ă©coles de l'arriĂšre qui n'ont pas souffert des douleurs de l'invasion,Notre intention n'est pas de nous substituer Ă  l'Etat, mais de remplacer jusqu'Ă  leur relĂšvement les caisses des Ă©coles et les municipalitĂ©s ruinĂ©es qui ne peuvent rien faire pour leurs voudrions que chaque Ă©cole dĂ©vastĂ©e eĂ»t une Ă©cole-marraine qui lui enverrait les fournitures scolaires livres, cahiers, ardoises, etc
, lesquelles font complĂštement dĂ©faut, et qui donneraient aussi un rĂ©confort moral Ă  ces malheureux Ă©prouvĂ©s qui se croient un peu dĂ©sirerions Ă©galement que des vĂȘtements chauds fussent distribuĂ©s aux enfants anĂ©miĂ©s par de longues souffrances et dont la plupart, au dire du docteur Calmet, sont menacĂ©s de tuberculose... - Carte de France politique, dressĂ©e par J. Forest, gĂ©ographe officiel de l'Instruction Ă  une Ă©cole par le comitĂ© "L'Ă©cole pour l'Ă©cole". CPA, La grande Guerre en Champagne Argonne-Meuse mairie et Ă©cole en ruine. Les maĂźtres d'Ă©coles affrontent avec courage le champ de bataille, beaucoup y tombent. Sur 35000 instituteurs mobilisĂ©s, plus de 8000 sont est signĂ© le 11 novembre le retour de l'Alsace-Lorraine Ă  la France, mais la lĂ©gislation scolaire antĂ©rieure et le rĂ©gime concordataire y sont guerreLe patriotisme dĂ©lirant connaĂźt un regain aprĂšs l'armistice de 1918. Les enfants participent activement aux commĂ©morations et Ă  l'Ă©dification des monuments aux morts. TĂ©lĂ©gramme adressĂ© par le Ministre de l'Instruction publique aux PrĂ©fets, en aoĂ»t 1914."Les instituteurs qui ne sont pas appelĂ©s sous les drapeaux n'hĂ©siteront pas Ă  faire au pays le sacrifice de leurs vacances. Ils resteront Ă  leur poste jusqu'Ă  la fin de la crise. Ils offriront leur concours aux autoritĂ©s civiles et militaires. Tout citoyen trouvera prĂšs d'eux des conseils, tout pĂšre de famille du rĂ©confort. Ils auront soin de mettre la population en garde contre les fausses nouvelles, lui rappelant que seules les dĂ©pĂȘches officielles mĂ©ritent crĂ©ance. Ils donneront dans chaque commune l'exemple du sang-froid et du zĂšle patriotique, comme leurs collĂšgues plus jeunes donneront dans chaque rĂ©giment l'exemple de l'hĂ©roĂŻsme." La guerre 14-183 aoĂ»t 1914 l'Allemagne dĂ©clare la guerre Ă  la France."L'Union SacrĂ©e" permet la reconstitution ou le retour de nombreuses 30 septembre 1914, Ă  la veille de la rentrĂ©e scolaire, le ministre de l'Instruction publique et des beaux-arts, Albert Sarraut, Ă©crit aux recteurs d'acadĂ©mie Je dĂ©sire que le jour de la rentrĂ©e, dans chaque classe, la premiĂšre parole du maĂźtre aux Ă©lĂšves hausse le cƓur vers la patrie, et que sa premiĂšre leçon honore la lutte sacrĂ©e oĂč nos armĂ©es sont les Ă©coliers français sont impliquĂ©s dans la guerre. La cocarde du souvenirDĂ©but 1916, sous le haut patronage de Monsieur PoincarĂ©, PrĂ©sident de la RĂ©publique, une nouvelle Ɠuvre de solidaritĂ© nationale est constituĂ©e sous le titre de " LA COCARDE DU SOUVENIR" dont le siĂšge est Ă  Paris. L'Ɠuvre se dĂ©finit par la reconnaissance des tombes militaires et marins morts pour la tombes hĂątivement creusĂ©es pendant la fiĂšvre d’une bataille, les unes marquĂ©es d’une croix, les autres d’une simple pierre ou d’une branche d'arbre, elles portent, tantĂŽt des inscriptions sommaires, tantĂŽt un signe fragile. Mais le temps passe et la pluie efface ». Les lettres mal formĂ©es deviennent illisibles peu Ă  de l'Ɠuvre consiste Ă  fixer de maniĂšre indĂ©lĂ©bile, sur une cocarde aux couleurs de la Patrie, les quelques indications qui figurent sur les tombes de nos soldats jusqu'au jour oĂč les leurs pourront venir leur rendre les suprĂȘmes devoirs. Pour accomplir cette tĂąche, l'Ɠuvre a besoin du concours de tous. Chacun peut participer dans la mesure de ses moyens, et reçoit avec reconnaissance toutes les offrandes, mĂȘme les plus modestes. - Ecole Marthe Corneille Ă  Rouen ADSM 1T2392 Correspondance avec des soldats "filleuls" de l'Ă©cole ; envois de colis et de vĂȘtements sont rĂ©parĂ©s et transformĂ©s et sont distribuĂ©s au dĂ©but au Consulat de Belgique pour les rĂ©fugiĂ©s français et belges, puis aux pauvres de l'Ă©cole et aux soldats logĂ©s dans l'Ă©cole et au front. Jeanne Suraud, institutrice Ă  Vindelle, raconte 
1er aoĂ»t 1914, dĂ©part de l’ assure le service, devient secrĂ©taire de mairie, offre son aide Ă  la municipalitĂ©, Ă  scolaires. L’institutrice assure seule le service d’octobre 1914 Ă  janvier 1915, puis une jeune intĂ©rimaire vient l’aider. L’institutrice fait faire des tricots pour les soldats, achĂšte la laine, quĂȘte pour avoir l’argent nĂ©cessaire, enrĂŽle pour le travail Ă©lĂšves, jeunes filles et mamans de la localitĂ©. Elle garde les enfants aussi souvent que les parents le dĂ©sirent. En classe la frĂ©quentation continue Ă  ĂȘtre bonne ; mais les petits garçons quittent plus tĂŽt l’école qu’ils n’en avaient l’habitude, parce qu’ils rendent des services aux champs. Les enfants prennent part et font eux-mĂȘmes les quĂȘtes pour les journĂ©es organisĂ©es et prennent part aux Ɠuvres qui leur sont accessibles. En 1914 et 1915 leurs offrandes Ă©taient spontanĂ©es et assez abondantes. Mais depuis elles sont bien plus modiques. Ce n’est pas indiffĂ©rence ni Ă©goĂŻsme mais les peines dans chaque famille sont devenues plus vives, on souffre de la vie chĂšre, tout cela explique la modicitĂ© des offrandes Ă  l’époque et les rĂ©fugiĂ©s. Les enfants Belges sont traitĂ©s par leurs petits camarades français sur le pied d’égalitĂ©. Ils jouent gaiement avec eux, ils les font causer. Il n’y a aucune distinction entre les uns et les et le souvenir Un tableau commĂ©moratif des morts pour la patrie contenant les noms des anciens Ă©lĂšves a Ă©tĂ© affichĂ© et souvent les enfants s’inclinent en passant NoĂ«l du soldat – 1914. Une somme de 20 f 90 c a Ă©tĂ© recueillie, 21 f ont Ă©tĂ© envoyĂ©s pour cette tricot. Le relevĂ© du travail fait a Ă©tĂ© mentionnĂ© dans une fiche spĂ©ciale qui porte linge du blessĂ© en nature 680 f, en espĂšces 385 f. Total 1065 f. Estimation en dessous de la valeur rĂ©elle. Tricot en nature 266 journĂ©es. Le dĂ©tail des collectes faites a Ă©tĂ© fourni sur une fiche spĂ©ciale dont le total peut se rĂ©sumer ainsi secours national 180 f pris par le Conseil municipal sur les fĂȘtes publiques – JournĂ©e du 75 80 f ; journĂ©e serbe , 23 f ; journĂ©e du poilu 68 f ; journĂ©e belge 80 f ; les orphelins de guerre 80 f, offre par les enfants de l’argent de leurs levĂ©es de prix ; les Ă©prouvĂ©s 13 f ; la ligue des enfants de France 9 f ; ambulances automobiles 80 f, don du Conseil municipal. Total gĂ©nĂ©ral de ces diffĂ©rentes journĂ©es plus de 500 le 25 septembre 1917. L’Accueil françaisLe 23 fĂ©vrier 1915, un avis paraĂźt dans le journal La France du Nord annonçant la crĂ©ation de l’Accueil français par la FĂ©dĂ©ration des Amicales d’instituteurs et institutrices de France et des Colonies Avis aux familles de la rĂ©gion du Nord rĂ©fugiĂ©es dans diverses rĂ©gions de FranceNous informons nos malheureux compatriotes du Nord et du Pas-de-Calais qui ont dĂ» Ă©vacuer les localitĂ©s envahies, que la FĂ©dĂ©ration des Amicales d’instituteurs et institutrices de France et des colonies vient de fonder Ă  leur intention L’Accueil Ɠuvre, qui fonctionne sous le haut patronage de M. le Ministre de l’Instruction publique, a pour but de recueillir et de placer gratuitement, pendant la durĂ©e de la guerre, les enfants des rĂ©fugiĂ©s belges et enfants d’ñge scolaire de 2 Ă  13 ans sont placĂ©s dans des familles habitant les rĂ©gions Ă©loignĂ©es des hostilitĂ©s ; ils y seront nourris et soignĂ©s gratuitement aussi longtemps qu’il le faudra, comme s’ils Ă©taient rĂ©ellement de la parents peuvent ĂȘtre assurĂ©s que ces placements prĂ©sentent toutes les garanties dĂ©sirables au point de vue de la tranquillitĂ©, de la moralitĂ© et du bien-ĂȘtre ; ils sont d’ailleurs effectuĂ©s sous la surveillance directe des instituteurs et de l’Accueil français permettra ainsi aux chefs de famille de pouvoir se livrer Ă  certaines occupations sans avoir du souci au sujet de leurs enfants qui seront soigneusement gardĂ©s pendant toute la durĂ©e de la guerre ou jusqu’à ce qu’ils soient rĂ©clamĂ©s pour leurs comitĂ© a dĂ©jĂ  reçu, de toutes les rĂ©gions, plus de trente mille demandes d’enfants. Les familles dĂ©sireuses de profiter des avantages qui leur sont offerts devront s’adresser soit au prĂ©sident de l’Amicale du dĂ©partement oĂč elles sont rĂ©fugiĂ©es ; soit Ă  Me Mauger, "ƒuvre de l’Accueil français", FĂ©dĂ©ration des Amicales, 73, rue Notre-Dame de Nazareth, Paris, 11e, en indiquant la rĂ©gion prĂ©fĂ©rĂ©e pour le placement de leurs enfants. Les instituteurs et institutrices de chaque commune se feront un devoir de les aider dans leurs le PrĂ©fet du Pas-de-Calais a bien voulu accorder son bienveillant appui Ă  l’Ɠuvre humanitaire de la FĂ©dĂ©ration des Amicales. Nous lui en adressons nos plus vifs prĂ©sident de l’Amicale du Nord DARTUSLe prĂ©sident de l’Amicale du Pas-de-Calais L. LEDOUX Aux enfants de france, Ă©dition de la FĂ©dĂ©ration des amicales d'institutrices et d'instituteurs publics, vendue au bĂ©nĂ©fice de l'Accueil Nos instituteurs soldats font la classe en français aux petits alsaciensLa reconquĂȘte de l’Alsace-Lorraine s’affiche comme le principal but de guerre territoires ayant retrouvĂ© la France dĂšs aoĂ»t 1914, obtiennent un retour d’un enseignement en français effectuĂ© par des militaires ou des instituteurs sous les drapeaux. Le Petit Journal du 29 novembre 1914. En Alsace, nos instituteurs soldats font la classe en français aux petits la Schul und Gemeinhaus maison d'Ă©cole et mairie, les petits alsaciens, en leurs beaux habits du dimanche, venaient de se rĂ©unir. Ils s'installĂšrent aux pupitres. Quelques parents restaient debout dans le fond de la salle. Un brouhaha fait de surprise et d'impatience accueillit le est-il ce vieux magister allemand, Ă  barbe rousse et Ă  lunettes, rogue, pĂ©dant, la schlague en main, image caricaturale de la Kultur germanique, dont Hansi s'est fait l'historiographe cruel ? C'Ă©tait un sous-officier, un sous-officier en tenue qui grimpait dans la haute visage rayonnant, trapu, dĂ©cidĂ©, blond, les prunelles bleues un vrai fils d'alsace, pardieu ! Il s'adressa en patois Ă  ses Ă©lĂšves et aux parents ; tous Ă©clatĂšrent de rire. Et cette premiĂšre leçon n'eut qu'un thĂšme, une phrase d'abord parlĂ©e, qu'Ă  tour de rĂŽle sur le tableau noir, puis sur les cahiers les enfants inscrivaient "La France est notre patrie. Vive la France !" CPA La grande Guerre 1914-15. L'Alsace reconquise - A Massevaux - Nos officiers assistent Ă  la premiĂšre classe de français. Les instituteurs hĂ©roĂŻques, Les livres roses pour la jeunesse, Librairie Larousse,1915. CPA Guerre europĂ©enne en Hte-Alsace la rĂ©crĂ©ation d'une Ă©cole alsacienne, l'instituteur allemand et le nouvel instituteur français en uniforme sont au milieu de leurs Ă©lĂšves novembre 1914. - L'illustration 1915 les Ă©coliers Participation des Ă©coles aux oeuvres nĂ©es de la guerreDes journĂ©es nationales voire dĂ©partementales sont organisĂ©es afin de rĂ©colter des fonds pour la dĂ©fense nationale et pour les Ɠuvres de guerre. C’est le cas notamment des journĂ©es des solidaritĂ© est Ă©galement encouragĂ©e par les municipalitĂ©s qui crĂ©ent de nombreuses Ɠuvres Ă  destination des blessĂ©s, des rapatriĂ©s, des prisonniers
Les cercles du soldat se dĂ©veloppent Ă©galement, ils sont des lieux d’accueil et de convivialitĂ© pour les soldats blessĂ©s ou en permission. Ils se rencontrent ainsi pour jouer aux cartes, faire de la lecture, assister Ă  des spectacles
La mobilisation s’effectue ainsi Ă  l’arriĂšre Ă  travers la participation des civils Ă  ces multiples Ɠuvres de guerre. Quelques ƒuvres nĂ©es de la guerre - Loterie au profit de l'Ɠuvre des JournĂ©e des JournĂ©e du poilu- Cercle du Accueil français- Emprunt de la dĂ©fense nationale- ƒuvre des prisonniers de journĂ©e des tuberculeux- Cocarde du souvenir...
11janv. 2015 - Quand ils avaient mon ùge, Petrograd, Berlin, Paris 1914-1918 de Gilles Bonotaux. Parcours de trois soldats, un Russe, un Allemand et un Français
En cette fin de centenaire, rappelons nous du parcours de Jean CORENTIN, l'enfant soldat. Corentin Jean CarrĂ© nĂ© au FaouĂ«t le 9 janvier 1900 et mort le 18 mars 1918 Ă  Verdun, est considĂ©rĂ© comme le plus jeune poilu de France. En 1914, lorsqu’éclate le conflit, Jean-Corentin CarrĂ© n’est qu’un enfant du FaouĂ«t, un petit village du Morbihan, dans le centre de la Bretagne. NĂ© en 1900 dans une famille modeste de journalier agricole, il se dĂ©marque par son intelligence et son esprit dĂ©brouillard. "C’était un Ă©lĂšve brillant pour l’époque. Il a eu son certificat d’études Ă  12 ans avec les fĂ©licitations du jury et a ensuite Ă©tĂ© employĂ© chez le percepteur", raconte Pierre Palaric, le prĂ©sident de l’association MĂ©moire du pays du FaouĂ«t, dont le propre pĂšre a cĂŽtoyĂ© Jean-Corentin dans la cour de l’école communale. Lorsque le pĂšre de ce dernier est appelĂ© Ă  rejoindre le front, le fils veut aussi dĂ©fendre sa patrie et en dĂ©coudre avec les Allemands, mais il est alors beaucoup trop jeune. Sa demande d’engagement volontaire est refusĂ©e par le maire du village. Jean-Corentin CarrĂ© ne se laisse pas pour autant dĂ©courager. En avril 1915, il explique Ă  sa famille qu’il veut embarquer pour l’AmĂ©rique du Sud, mais c’est en fait Ă  Pau qu’il pose ses bagages. Toujours dĂ©cidĂ© Ă  porter l’uniforme, il se prĂ©sente au bureau de recrutement sous le faux nom d’Auguste Duthoy. Pour ne pas Ă©veiller les soupçons, il dĂ©clare ĂȘtre nĂ© Ă  Rumigny dans le dĂ©partement des Ardennes, alors occupĂ© par l’armĂ©e allemande. Aucune vĂ©rification n’est donc possible. MalgrĂ© son visage enfantin, Jean-Corentin atteint son objectif. Il est incorporĂ© au 410e RĂ©giment d’infanterie Ă  Rennes oĂč il retrouve ses compatriotes bretons. Jean-Corentin CarrĂ© se dĂ©marque aussi trĂšs vite sur le front. Dans son carnet de route oĂč il consigne son vĂ©cu dans les tranchĂ©es, dans le secteur du Mesnil-lĂšs-Hurlus dans la Marne, il raconte ses premiĂšres reconnaissances en novembre 1915 "Je sors tout seul, baĂŻonnette au canon et cartouches dans les poches. Je traverse des tranchĂ©es dĂ©molies et pleines de cadavres que je suis obligĂ© de piĂ©tiner. [
] Je vois un Boche Ă  cinquante mĂštres de moi courir dans la direction de ses lignes. Je tire, l’ombre continue Ă  courir puis s’évanouit Ă  mes yeux. [
] Je rentre vivement et je vais rendre compte de ma mission au capitaine, qui me fĂ©licite." RemarquĂ© par ses supĂ©rieurs, il est nommĂ© caporal puis sergent. Il est mĂȘme citĂ© Ă  l’ordre du corps d’armĂ©e et obtient la croix de guerre. Mais quelques jours avant son 17e anniversaire, le poids de sa fausse identitĂ© lui pĂšse trop et il dĂ©cide de rĂ©vĂ©ler la supercherie Ă  son colonel par une lettre "Je vous Ă©cris pour vous demander s’il me serait possible ayant l’ñge rĂ©glementaire de reprendre mon vĂ©ritable nom. [
] Je ne suis pas plus patriote qu’un autre, mais je considĂšre qu’un Français, lorsqu’il est assez fort pour faire un soldat, est un lĂąche s’il reste Ă  l’arriĂšre". GrĂące Ă  la bienveillance de son officier supĂ©rieur, Jean-Corentin CarrĂ© rĂ©intĂšgre l’armĂ©e en fĂ©vrier 1917, sous son vrai nom, et il est mĂȘme promu adjudant. DĂ©sormais aguerri au combat dans les tranchĂ©es, le Breton souhaite rejoindre la prestigieuse aviation. Le petit paysan du Morbihan obtient son brevet de pilotage. "On l’a autorisĂ© Ă  entrer dans l’aviation comme rĂ©compense pour ses actions d’éclat. Il s’était fait remarquer en se portant toujours volontaire. Il a dĂ» prendre le goĂ»t de l’aviation en voyant les combats aĂ©riens au-dessus de sa tĂȘte. Cela correspondait Ă  ce qu’il voulait, prendre des risques mais pour lui seul. Il le disait, il voulait 'semer l’effroi et la terreur chez les boches'". Jean Corentin Ă  bord de son avion d'entrainement. Mais le quotidien d’un pilote est encore plus dangereux que celui d’un "simple trouffion". La durĂ©e de vie des pilotes est Ă  ce moment de seulement trois mois. AffectĂ© Ă  un avion d’observation Jean-Corentin CarrĂ© ne dĂ©roge pas Ă  cette funĂšbre rĂšgle et pĂ©rit lors d’une mission en 1918. "Adjudant CarrĂ© Jean-Corentin, du 410e rĂ©giment d'infanterie, pilote Ă  l'escadrille SO 229 attaquĂ© par trois avions ennemis, le 18 mars, s'est dĂ©fendu Ă©nergiquement jusqu'Ă  ce que son appareil soit abattu, l'entraĂźnant dans une mort glorieuse", rĂ©sume sa troisiĂšme et ultime citation. Un hĂ©ros national En quelques mois, le petit Ă©colier du FaouĂ«t devient un hĂ©ros en Bretagne et dans toute la France. Deux biographies lui sont consacrĂ©es. À la demande du ministĂšre de l’Instruction publique, une affiche est mĂȘme rĂ©alisĂ©e en 1919 pour cĂ©lĂ©brer sa gloire dans les salles de classe. Les enfants des Ă©coles rendant hommage aux jeune Jean Corentin CARRE dans la commune Bretonne du Faouet. Source WikipĂ©dia / France 24 Pour les plus jeunes de 7 Ă  77 ans est sortie une BD sur ce jeune hĂ©ros,
LaConfrĂ©rie des chevaliers de Saint Sylvestre et de la LĂ©gion d’Antibes s’enrichissait de 2 nouveaux membres : Eliette Torregrosa se voyait remerciĂ©e pour sa participation Ă  l’organisation du sĂ©jour 2006 en Provence, Pierre Guenet lui Ă©tait rĂ©compensĂ© pour la mise sur pied de nos premiĂšres rĂ©unions Ă  Lyon et la crĂ©ation de notre Blog, il se voyait aussi remettre l’affiche COOKIES We use cookies to ensure that we give you the best experience on our website. If you continue to use this site, we will assume that you are happy with it. For more information read our website terms of Understand Jean LE FORESTIER. Imprimer son arbre. Sosa : 3 422. NĂ© vers aoĂ»t 1610 - LannĂ©dern, Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille, duchĂ© de Bretagne. BaptisĂ© vers 1er aoĂ»t 1610 - LannĂ©dern, Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille, duchĂ© de Bretagne. DĂ©cĂ©dĂ© en aoĂ»t 1673 - LannĂ©dern, Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille, duchĂ© de Bretagne,Ă  l'Ăąge d'environ 63 ans. Au Mans du 16 mars au 7 avril LE MOT DU MAIRE La Ville du Mans est heureuse d’accueillir l’édition 2019 du festival Les Photographiques’’ qui invite Ă  la dĂ©couverte d’auteurs photographes d’une grande qualitĂ©. Cette annĂ©e, Ă  travers l’artiste invitĂ© Vincent Gouriou, Les Photographiques’’ mettent l’accent sur la condition humaine et appellent Ă  porter un regard sur ce que nous sommes, par une approche sensible et plastique du portrait. Au-delĂ  de sa dimension esthĂ©tique, le festival Les Photographiques’’ est surtout un moment vivant et dynamique, au cƓur d’une saison culturelle riche et diversifiĂ©e, mettant en valeur tous les Le Foll / Maire du Mans / PrĂ©sident de Le Mans MĂ©tropole / Ancien Ministre LE MOT DU PRÉSIDENT Les auteurs photographes, Ă  l'instar des autres corps artistiques, sont sensibles Ă  l'humain en tant qu'individu, Ă  l'humanitĂ© et son devenir ainsi qu'au monde qui les abrite. Ils tentent de transmettre leurs prĂ©occupations, chacun employant pour ce dessein, une Ă©criture qui lui est propre. Les Photographiques 2019, retranscrivent ces ''points de vue'' Ă  travers une sĂ©lection mĂȘlant des travaux autour de l'identitĂ©, intime ou commune, et d'autres, relevant d'interrogations sociĂ©tales et environnementales. Laurent DELHAYE / PrĂ©sident de l’association festival de l’image, organisatrice des Photographiques Cette Ă©dition propose une nouvelle fois de dĂ©couvrir, aux cĂŽtĂ© de l’exposition du photographe invitĂ© Ă  la CollĂ©giale St Pierre La Cour, un ensemble de travaux sĂ©lectionnĂ©s dans le cadre d’un appel Ă  auteurs prĂ©sentĂ©s au Mans au Centre des Expositions Paul Courboulay mais aussi au sein de structures partenaires le Centre d’art MoulinSart Ă  FillĂ©/Sarthe, l’Éolienne Ă  Arnage et la mĂ©diathĂšque Louise Michel Ă  nouveautĂ©s carte blanche Ă  Undertaker au parc ThĂ©odore Monod, projection permanente d’extraits de portfolios d’artistes prĂ©sĂ©lectionnĂ©s au centre des expositions Paul Courboulay, partenariat avec Corridor Elephant, maison d’édition et revue en ligne et avec le cinĂ©ma Les CinĂ©astes qui projettera trois films parlants de nouveau, place est faite au Programme AssociĂ©, programmation d’expositions de divers lieux de la ville et du dĂ©partement. Notre invitĂ© La sĂ©rie ''SingularitĂ©s'' par Vincent Gouriou, explore la condition humaine, les transitions de l'enfance Ă  la vieillesse, l'Ă©volution des corps, des sexualitĂ©s. C'est Ă  travers un prisme plastique et esthĂ©tique, transcendant ces portraits, qu'il nous donne Ă  voir les diffĂ©rences et pose la question de la normalitĂ©. Les sĂ©lectionnĂ©s de l'appel Ă  auteurs ''Le temps des grenadines'' par Dan Aucante, rĂ©veille nos souvenirs d'enfance Ă  travers une lecture en noir et blanc de ce prĂ©ambule de la vie insouciant du temps qui passe. Une Ă©criture nostalgique que nous aimerions tous avoir en commun. ''Les Pinocchios'' de Philippe Chardon nous amĂšnent Ă  la frontiĂšre du rĂȘve et du rĂ©el. Chacune de ses crĂ©ations numĂ©riques nous renvoie Ă  des situations vĂ©cues, tel Pinocchio, comme les grandes traversĂ©es, la pauvretĂ©, ou encore nos liens Ă  l'animal
 C'est en observant les compositions que ces frontiĂšres s'estompent en traduisant le sens du rĂ©el. Isabeau de Rouffignac revient sur une catastrophe humaine et environnementale symptomatique de la frĂ©nĂ©sie industrielle contemporaine. Les femmes de ''Bhopal leur colle Ă  la peau'' portent, pour ces portraits, des saris imprimĂ©s d'images et de textes rappelant l'explosion d'une usine de pesticides en Inde en 1984, laissant s'Ă©chapper un gaz mortel dans les artĂšres de la ville. Sandrine Elberg Ă©voque ''Yuki-Onna'', personnage fantomatique de l'imaginaire japonais. ''La femme des neiges'', cet esprit qui apparaĂźt la nuit dans les paysages enneigĂ©s, figure la beautĂ© glacĂ©e de l'hiver. Avec ''Double Je'', Isabelle I joue de son apparence, se mĂ©tamorphose devant l'objectif et relĂšve des questions d'identitĂ© physique, psychique et spirituelle. Le ''je'' est interprĂ©tĂ© Ă  travers le masque graphique fait de ses mains camouflants son visage. Sommes nous visibles seulement par notre apparence ? ''Person_'', de Nicolas Ruann, mĂ©taphore de la surconsommation, confronte l'humain Ă  ses propres excĂšs. Des colonnes vertĂ©brales sculptĂ©es sont juxtaposĂ©es aux portraits de ces femmes et hommes envahis par leurs tentations. ''Anaon'', le peuple des Ăąmes en peine, nous emmĂšne auprĂšs des lĂ©gendes de Basse-Bretagne. AurĂ©lie Scouarnec, imprĂ©gnĂ©e de ces rĂ©cits, cherche les empreintes laissĂ©es dans la roche, la terre, mais aussi les traces imaginaires laissĂ©es par l'humain et l'animal. MichaĂ«l Massart retrace la vie d'un ĂȘtre hybride, homme-ordinateur, objet de consommation destinĂ© Ă  une fin paramĂ©trĂ©e par le biais de l'obsolescence programmĂ©e. De l'exaltation du dĂ©ballage Ă  la mise au rebut de cet objet tellement dĂ©sirĂ©, ''Very fast Trip'' dĂ©nonce, avec humour, les excĂšs dictĂ©s par nos sociĂ©tĂ©s consumĂ©ristes. ''Les rĂ©sistants'' de Christophe Hargoues vivent sur l'Ăźle de Sein. AlimentĂ©s en Ă©lectricitĂ© par une centrale au fioul dĂ©versant d'Ă©normes quantitĂ©s de CO2, des habitants Ɠuvrent pour utiliser l'Ă©nergie, si vivace, des Ă©lĂ©ments naturels. Ces images, portraits d'Ăźliens engagĂ©s ou sympathisants, accompagnĂ©es de vues des Ă©lĂ©ments en mouvement, illustrent ce combat, portĂ© en justice contre leur fournisseur d'Ă©nergie depuis 2013. Sophie Carles nous expose les traces laissĂ©es par la nature sur ses ''Tiers paysages'', comme une exploration archĂ©ologique des empreintes d'une industrie dĂ©sertĂ©e par l'humain et redessinĂ©e par le vĂ©gĂ©tal. L'installation de l'artiste est aussi composĂ©e de cartes postales, sur lesquelles elle cultive de la mousse, tĂ©moins d'une Ăšre industrielle que la plante recouvre. Elle y associe l'Ă©rosion du temps sur la photographie, Ă©lĂ©ment de la modernitĂ©. Le partenariat Corridor ÉlĂ©phant Corridor ÉlĂ©phant, magazine en ligne et maison d'Ă©dition dĂ©diĂ©s Ă  la photographie, Ă©diteur de la revue papier en Ă©dition limitĂ©e NIEPCEBOOK invite, en partenariat avec Les Photographiques, ValĂ©rie Simonnet. Avec ''Escape game'', elle saisit des moments ou la rupture entre l'homme et son environnement semble imminente, des instants fragiles oĂč l'architecture nous submerge. Ce partenariat permet en outre à l’un de nos auteurs, Dan Aucante, de figurer dans le prochain numéro du NIEPCEBOOK. Carte Blanche Les Photographiques proposent une carte blanche Ă  Undertaker, jeune collectif manceau Ɠuvrant Ă  la diffusion artistique. Avec les travaux de Emma Mauger / Vulveception’’, Maxime Bihoreau / Puppets’’, Jean-Michel Regoin / Watching Me Watching You’’, Peter Winfield image ci contre Projection Extraits de portfolios issus de la prĂ©sĂ©lection de l'appel Ă  auteurs. Avec les travaux de “Les mĂ©tamorphoses de ProtĂ©e”, ÉMILIE ARFEUIL “Les mĂ©tamorphoses de ProtĂ©e”, ÉMILIE ARFEUIL“Solo”, ARTHY MAD“Dolor”, CHARLOTTE AUDUREAU“Blue Bird”, CÉCILE BALDEWYNS“Refuzniks, dire non Ă  l’armĂ©e en IsraĂ«l”, MARTIN BARZILAÏ“Seule avec toi”, HÉLOÏSE BERNS“Les orphelins du Poopo, rĂ©cit d’un lac disparu”, ÉMILIEN BUFFARD“L’Heure Bleue”, ANNE-SOPHIE COSTENOBLE“Hous’Us”, CUSHMOK“Punk, love and kindness”, NIKO DJAVANSHIR“The Last Straw”, MAXIME MATTHYS“Je marche sur tes traces”, LAURE PUBERT“La main du singe”, MYRIAM RAMOUSSE“I am a superhero”, DOMINIQUE SÉCHER Hors cadre 8 En parallĂšle de la programmation des Photographiques, la MJC Ronceray accueille chaque annĂ©e plusieurs photographes sur ses murs. L’occasion de dĂ©couvrir de jeunes talents issus de la rĂ©gion. Avec les travaux de Corentin Gaborit, Edwige Lesiourd / Antr’eau’’ image ci-contre, Thibault Pierrisnard, Jin Fangru / Nouvelles briques de mur ancien’’ Le Programme associĂ© Off des Photographiques, le Programme associĂ© propose aux lieux dĂ©sireux de se lier Ă  l'Ă©vĂšnement, de programmer leurs propres expositions sur la durĂ©e du festival. LES PARTENAIRES Les Photographiques 2019 sont organisĂ©es par l’association Festival de l’image, grĂące aux financeurs institutionnels aux partenaires techniques ‱ les services de la Ville du Mans et de Le Mans MĂ©tropole,‱ les MusĂ©es du Mans,‱ la MJC du Ronceray au Mans,‱ le cinĂ©ma Les CinĂ©astes‱ le Centre d’art de l’Ile de Moulinsart et la CommunautĂ© de Communes du Val de Sarthe,‱ l’Éolienne Ă  Arnage,‱ la MĂ©diathĂšque Louise Michel Ă  Allonnes, Ă  notre partenaire presse Ă  notre partenaire pĂ©dagogique Et Ă  notre partenaire pour l’hĂ©bergement des auteurs L'association Festival de l'image, organisatrice des Photographiques adhĂšre au PĂŽle arts visuels Pays de la Loire. LES PHOTOGRAPHIQUES 2019 / PROGRAMMATION Vincent Gouriou ''SINGULARITÉS'' À la collĂ©giale Saint-Pierre-La-Cour / Le Mans Avec des Ɠuvres d’une grande beautĂ© plastique et une Ă©tonnante maĂźtrise photographique, Vincent Gouriou s’approche des qualitĂ©s picturales des grands maĂźtres de la peinture flamande pour entrer au plus prĂšs de l’intime et de la beautĂ©. Le sujet est modelĂ© par la lumiĂšre dans des mises en scĂšne oĂč la fragilitĂ© des apparences peut se muer en force de fiction transgenres, homosexuelles, hĂ©tĂ©rosexuelles. OĂč en sont l’identitĂ© sexuelle et le genre aujourd’hui ? Vincent Gouriou cherche. Ce photographe, attirĂ© par la marge, parle des fĂȘlures, avec comme prisme, sa profonde douceur. Finesse des dialogues silencieux, il signe le passage, la musique de l’intime qui n’a pas peur des dissonances, dans une vague d’images silencieuses qui sĂ©duisent ou dĂ©rangent, mais ne laissent jamais Gouriou cherche par l’acte photographique Ă  montrer l’infinie nuance des corps singuliers. Des diffĂ©rences et ressemblances. Il s’intĂ©resse aux transformations, qui peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă  l’adolescence, Ă  la maladie, Ă  la vieillesse. Pour cette exposition, il s’intĂ©resse aussi Ă  l’identitĂ© sexuelle et s’interroge sur la normalitĂ©.Je cherche ce qui est universel, j’essaie de trouver un lien entre ces personnes si diffĂ©rentes, mais qui ont pourtant quelque chose en commun une humanitĂ© peut-ĂȘtre ?’’Ce quelque chose de sincĂšre, de simple chez chacun lui renvoie sans doute en miroir cette recherche de en essayant au fil des annĂ©es d’aller au-delĂ  de lui-mĂȘme. D’aller plus loin encore. L'auteur Vincent Gouriou Dan Aucante ''LE TEMPS DES GRENADINES'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Depuis 2004, avec la complicitĂ© de ses deux fils, Dan Aucante capte l’essence de l’enfance, en observateur attentif de ses garçons mais aussi en effectuant un retour sur sa propre enfance. Il donne ainsi une vision hors du temps, dans une unitĂ© de lieu indĂ©fini, oĂč les signes, symboles et secrets ont toute leur Aucante malaxe l’enfance comme une matiĂšre premiĂšre, y enchevĂȘtrant deux temporalitĂ©s, les jeux et rites qu’il saisit de se propres enfants auxquels rĂ©pondent les souvenirs de ses propres jeunes annĂ©es. Il nous livre ensuite cette matiĂšre, nous laisse se l’accaparer pour y agrĂ©ger nos propres histoires, rĂ©elles ou de ces jeux, de l’insouciance, des dĂ©couvertes, plane pourtant une lĂ©gĂšre angoisse, celle, inconsciente pour ses fils mais prĂ©gnante pour lui, du temps qui passe, de la fragilitĂ© de ces instants qui vont pourtant imprimer leur marque sur une vie vĂ©ritable archĂ©ologue de son enfance, Dan Aucante exprime combien l’enfance est Ă  la fois volatile dans sa durĂ©e mais indĂ©lĂ©bile dans ce qu’elle constitue au plus profond de nous. Dan Aucante est reprĂ©sentĂ© par l’agence RĂ©vĂ©lateur Le coup de cƓur de Corridor Elephant L'auteur Dan Aucante Philippe Chardon ''LES PINOCCHIOS'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Philippe Chardon a une perception et poursuit une recherche trĂšs personnelle du mĂ©dium photographique dont il interprĂšte les multiples sĂ©rie Les Pinocchios fait appel de maintes façons aux possibilitĂ©s ouvertes par les techniques numĂ©riques, qu’il maĂźtrise parfaitement. Mais cela seul ne serait pas suffisant. Philippe Chardon joint Ă  cette maĂźtrise technique l’expression d’un imaginaire trĂšs personnel, et une audacieuse mise en contact de toutes formes d’élĂ©ments graphiques et Ă©labore de toutes piĂšces un vocabulaire plastique et une Ă©criture absolument originaux. Le principe de la sĂ©rie n’est pas ici un artifice, mais le support d’une vĂ©ritable narration, le germe d’un effet d’ Chardon fait appel aux grands mythes qui ont peuplĂ© l’imaginaire enfantin, et les confronte Ă  la banalitĂ© parfois inquiĂ©tante du quotidien, d’une maniĂšre que ne renierait pas Lewis Caroll.’’ Anne Biroleau, Conservatrice gĂ©nĂ©rale chargĂ©e de la photographie du 21Ăšme siĂšcle Ă  la BNF Philippe Chardon est reprĂ©sentĂ© par la galerie Mondapart L'auteur Philippe Chardon Isabeau De Rouffignac / Hans Lucas ''BHOPAL LEUR COLLE À LA PEAU'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Fallait-il dĂ©poser devant elles ces saris imprimĂ©s de coupures de presse racontant cette nuit de dĂ©cembre 1984 oĂč un gaz mortel s’est Ă©chappĂ© de l’usine chimique Union Carbide, d’imageries mĂ©dicales, du squelette de l’usine qui rappelle que la page n’est pas tournĂ©e ? Elles les ont dĂ©pliĂ©s, s’en sont drapĂ© et m’ont regardĂ©e ou ont prĂ©fĂ©rĂ© m’offrir leur dos, juste leur silhouette comme une image ont acceptĂ© mon idĂ©e. Les faire poser dans ces saris imprimĂ©s. Elles ont acceptĂ© que Bhopal leur colle encore un peu plus Ă  la peau. Certaines sont des combattantes inlassables. Elles rĂ©clament,rĂ©paration pour les 3 500 morts directs et les 200 000 malades qui se sont ajoutĂ©s au fil des annĂ©es. Elles descendent dans la rue pour rĂ©clamer aux autoritĂ©s qu’elles nettoient le site qui continuent de polluer. Elles souffrent, aussi, mais n’en disent pas grand-chose parce qu’il faut bien ou indirectement touchĂ©es, leur dignitĂ© m’a Ă©mue. Elles restent femmes et c’est aussi ce que disent ces broderies qui bordent les saris. J’ai voulu que ces mouvements de drapĂ©s et ces regards forts et doux Ă  la fois s’imposent Ă  nous et se dĂ©tachent sur ces images qui nous rappellent ce qu’a Ă©tĂ© Bhopal et ce qu’est aujourd’hui cette ville indienne dont le nom est dĂ©finitivement liĂ© Ă  une catastrophe qui aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Alors oui, il me fallait dĂ©poser devant elles ces saris. Elles les portent comme un dĂ©fi et j’aime qu’elles soient belles de ce combat.’’ Isabeau De Rouffignac L'auteure Isabeau De Rouffignac / Hans Lucas Sandrine Elberg ''YUKI - ONNA'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Le travail photographique de Sandrine Elberg mĂȘle recherche identitaire et exploration formelle. L’artiste livre des images ambivalentes issues de territoires hostiles et improbables liĂ©es Ă  notre imaginaire collectif. ParĂ©e d’un masque de jeune fille Shakumi du théùtre NĂŽ, elle incarne le personnage Yuki-Onna et nous invite Ă  la rĂȘverie et la contemplation. Yuki-Onna est un personnage de folklore japonais, c’est la femme des neiges. C’est un YokaĂŻ, un esprit ou un fantĂŽme qui apparaĂźt la nuit dans les rĂ©gions oĂč il neige abondamment. Elle est dĂ©crite de diffĂ©rentes maniĂšres, tantĂŽt comme une femme immense mais elle peut aussi incarner un paysage enneigĂ©. Elle est la personnification de l’hiver et en particulier des tempĂȘtes de neige. Yuki-Onna reprĂ©sente la dualitĂ© de l’hiver, de sa beautĂ© lisse et froide nĂ©e Ă©galement la violence et la cruautĂ© des puise son inspiration lors de ses voyages lointains, en quĂȘte de territoires aux climats hostiles pour rĂ©aliser des photographies propices Ă  l’imaginaire collectif. L'auteure Sandrine Elberg Isabelle I ''DOUBLE JE'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans DerriĂšre le Masque, le mystĂšre.[
] Dans cette sĂ©rie, j’ai dĂ©cidĂ© de me confronter Ă  nouveau au portrait. Avec pour objectif premier, d’explorer le Je’’, de transformer mon apparence et de la doter d’une toute autre dimension esthĂ©tique et psychologique. Afin de me dĂ©personnaliser pour me repersonnaliser’’ Ă  volontĂ©, une maĂźtrise du geste s’imposait. Celle de mes mains, qui prendraient forme sur mon visage, telles un masque, pour engendrer une signification symbolique et plurielle, souvent en lien avec l’actualitĂ©. [
] Une entitĂ©, une animalitĂ©, un mutant parfois se prĂ©sente dans ce jeu de mĂ©tamorphoses. Au fond, dans cette commedia dell’arte’’ ou comĂ©die des hantĂ©s par la vie, par les rĂȘves, par les sentiments
, ce que nous donnons Ă  voir, en surface, n’est peut-ĂȘtre qu’une image Ă  un moment donnĂ© de notre existence. Sommes-nous rĂ©ellement ce que nous sommes, quotidiennement et instantanĂ©ment ? Sommes-nous les je, tu, il, elle, quand il y a derriĂšre le masque, le mystĂšre de sa propre identitĂ© ? L’apparence est donc inĂ©vidence, quand la complexitĂ© de l’ĂȘtre est chose invisible pour les yeux.’’ Isabelle I extrait de Double Je / Les Masques L'auteure Isabelle I Nicolas Ruann ''PERSON_'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Dans l’abondante malle Ă  accessoires, Nicolas Ruann semble dĂ©laisser le masque – qu’il a souvent triturĂ©, fait reluire ou tomber – pour faire de la colonne vertĂ©brale son nouvel objet de prĂ©dilection. SculptĂ©es dans le papier recyclĂ©, les ossatures postiches viennent surligner les dos nus comme d’étranges exosquelettes, interchangeables Ă  l’envi, laissant dĂ©border Ă  la surface de la peau ce que la chair habille d’ordinaire d’un si grand secret. Simple dĂ©sir d’exhiber crĂ»ment ? La dĂ©marche est plus fine. Si Nicolas Ruann s’empare de ce matĂ©riau anatomique, c’est pour en interroger la subtile symbolique qu’il dĂ©compose, dans un souci d’exhaustivitĂ©, sur plusieurs panneaux photographiques. Clef de voĂ»te de l’architecture humaine, l’épine dorsale n’en demeurera pas moins, en terre, une ruine anonyme, os parmi les os. Conscient de la dimension sacrĂ©e qu’elle revĂȘt, Nicolas Ruann la sublime en la dĂ©clinant Ă  travers une gamme de mĂ©taphores et de compositions signifiantes pour raconter l’un des grands flĂ©aux de notre Ă©poque l’envahissante surconsommation.’’ Nicolas Liau, Ă©crivain L'auteur Nicolas Ruann AurĂ©lie Scouarnec ''ANAON'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Le peuple immense des Ăąmes en peine s’appelle l’Anaon.’’Anatole le Braz, La LĂ©gende de la mort en Basse-Bretagne, 1893 Avec des racines familiales ancrĂ©es dans le FinistĂšre Ă  proximitĂ© des Monts d’ArrĂ©e, territoire qui serait celui des portes de l’Enfer selon la croyance, les lĂ©gendes bretonnes ont depuis longtemps imprĂ©gnĂ© mon par la lecture de textes comme ceux d’Anatole le Braz ou de François Marie-Luzel, cette sĂ©rie s’est ainsi esquissĂ©e comme une quĂȘte Ă  la recherche de ce qui resterait de traces de rites et de contes anciens en Basse-Bretagne, partie la plus occidentale de la rĂ©gion bretonne. Dans cette rĂ©gion, l’enfer est un enfer froid, occupĂ© par l’eau, les pluies, le brouillard. Les chevaux et les chiens sont ces animaux psychopompes qui escortent les Ăąmes au royaume des oĂč croyances paĂŻennes et pratiques religieuses sont encore Ă©troitement liĂ©es, ces images naviguent parmi les figures qui peuplent les collectes de rĂ©cits lus ou entendus. Elles m’ont Ă©galement menĂ©e Ă  la rencontre de formes de druidisme contemporain, notamment sous la forme d’un polythĂ©isme vivant et renouvelĂ©, au plus proche de l’expĂ©rience du sĂ©rie cherche ainsi Ă  tĂ©moigner de cette singuliĂšre prĂ©sence qui continue d’habiter ces espaces propices aux mĂ©tamorphoses et aux manifestations de ce qui se trame dans les marges du visible.’’AurĂ©lie Scouarnec L'auteure AurĂ©lie Scouarnec ValĂ©rie Simonnet ''ESCAPE GAME'' Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans Dans 30 ans les baobabs auront disparu, moi convergence des fins rend chacune plus sensible, de se rĂ©animer l’une l’autre dans le quotidien. Saisir ce qui s’effondre Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur puisque c’est la mĂȘme chose. Saisir ce qui rĂ©siste, cette part empĂȘchĂ©e, maltraitĂ©e du vivant en l’homme, celle qui s’affirme malgrĂ© tout et tente de trouver la sortie, une Ă©chappatoire, le plus souvent dans l’art. La presque totalitĂ© de ces images est prise dans des oeuvres ou des lieux de culture, ambigĂŒitĂ© et rĂ©flexion sur le rĂ©el et sa reprĂ©sentation. Théùtralisation de la vie ou rĂ©alisme d’un spectacle qui dit la vĂ©ritĂ©. Pas de mise en scĂšne juste l’alignement d’un instant et d’une Ă©motion qui lui prĂ©existe. Instants Ă©phĂ©mĂšres de revendication ou de fuite des sujets dans un univers au destin puissamment contraint. Exercice de libertĂ© dans le refus des cohĂ©rences vrai/faux, couleur/noir et blanc surtout quand il est esthĂ©tisant et viserait Ă  adoucir le propos par la distance. Dialogue assumĂ© des faux monochromes et des vrais noirs et blancs afin de souligner et redoubler l’inquiĂ©tude sur le sĂ©lection est un extrait d’un ensemble plus que d’une sĂ©rie, chaque instantanĂ© se voulant l’expression globale et dĂ©finitive d’une sensation qui pourtant se rĂ©pĂšte. ValĂ©rie SimonnetSur une proposition de Corridor Elephant L'auteure ValĂ©rie Simonnet ///////////////////////////////////////////////////// PROJECTION D'EXTRAITS DE PORTFOLIOS Des photographes ayant fait partie de la prĂ©sĂ©lection effectuĂ©e lors de l’appel Ă  auteurs ont la possibilitĂ© de montrer un extrait de la sĂ©rie proposĂ©e dans le cadre d’un diaporama diffusĂ© via un grand Ă©cran. Cela permettra ainsi aux visiteurs du Centre des Expositions Paul Courboulay de dĂ©couvrir la diversitĂ© des dossiers reçus et une partie de ces quelques “coups de coeur” que l’équipe des Photographiques n’a hĂ©las pu intĂ©grer dans la sĂ©lection exposĂ©e. Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans “Les mĂ©tamorphoses de ProtĂ©e”, ÉMILIE ARFEUIL“Solo”, ARTHY MAD“Dolor”, CHARLOTTE AUDUREAU“Blue Bird”, CÉCILE BALDEWYNS“Refuzniks, dire non Ă  l’armĂ©e en IsraĂ«l”, MARTIN BARZILAÏ“Seule avec toi”, HÉLOÏSE BERNS“Les orphelins du Poopo, rĂ©cit d’un lac disparu”, ÉMILIEN BUFFARD“L’Heure Bleue”, ANNE-SOPHIE COSTENOBLE“Hous’Us”, CUSHMOK“Punk, love and kindness”, NIKO DJAVANSHIR“The Last Straw”, MAXIME MATTHYS“Je marche sur tes traces”, LAURE PUBERT“La main du singe”, MYRIAM RAMOUSSE“I am a superhero”, DOMINIQUE SÉCHER ///////////////////////////////////////////////////// Carte Blanche Ă  Undertaker Au Pavillon de garde, parc ThĂ©odore Monod / Le Mans Pour la premiĂšre fois, nous offrons une carte blanche Ă  une autre structure dans l’espace d’exposition du Pavillon du parc ThĂ©odore culturelle mancelle Undertaker, créée en 2014, se donne pour objectif d’aider des porteurs de projets Ă  se rencontrer et de catalyser ainsi des projets communs, rassemblant des crĂ©ateurs venus de diffĂ©rents domaines, des arts visuels aux arts vivants. Carte blanche Ă  Undertaker Emma Mauger ''VULVCEPTION'' Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Sensible Ă  l’environnement et ses formes naturelles, Misa Isobel/Emma Mauger nous prĂ©sente une sĂ©rie intitulĂ©e Vulveception, une ode photographique Ă  la Nature et Ă  ses formes graphiques et...suggestives. Qu’ils soient de mousse, d’écorce, ou de roche, cette sĂ©rie composĂ©e essentiellement des sexes fĂ©minins ont Ă©tĂ© photographiĂ©s, capturĂ©s sous leur cĂŽtĂ© vulnĂ©rable, trouvĂ©s par hasard lors de balades, ou parfois mĂȘme au coin d’une rue. Unir la vĂ©gĂ©tation Ă  la reprĂ©sentation, Ă  l’idĂ©e que l’on peut se faire du sexe fĂ©minin et de ses formes, donne une dimension poĂ©tique Ă  cette sĂ©rie. Observons la nature de plus prĂšs, observons ce qui nous entoure, suivez-votre regard et laissez-vous guider par votre imagination. Carte blanche Ă  Undertaker Jean-Michel Regoin WATCHING ME WATCHING YOU’' Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Capter des images de villes la nuit a toujours fait partie de ma pratique photographique. Peut-ĂȘtre par soucis de discrĂ©tion, mais Ă©galement pour jouir d’une plus grande libertĂ©, j’aime m’approprier l’espace urbain vidĂ© de ses habitants. Mais, dans cette solitude crĂ©ative et nĂ©cessaire suis-je vraiment seul ? Bio Jean-Michel Regoin Carte blanche Ă  Undertaker Maxime Bihoreau PUPPETS’’ Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Cet actuel projet a pris naissance autour d'une idĂ©e imposĂ©e. Un secteur, celui de la Plaine de Saint-Denis Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Paris. C'est un vaste espace qui d'un point de vue graphique ne m'intĂ©resse pas, je ne lui trouve aucune profondeur esthĂ©tique dans ses structures ou ses agencements. L'Est du quartier et ses rues sont animĂ©s par un nombre trĂšs consĂ©quent de grossistes en textile, activitĂ© commerciale dominante de cette partie de la Plaine au vu de l'abondance des boutiques. La Plaine de Saint-Denis, qui se constitue d'une multitude de minoritĂ©s, notamment asiatiques et africaines, comporte Ă©galement au sein de ces populations une autre minoritĂ©, trĂšs bien implantĂ©e, les mannequins. J'ai choisi d'exposer dans une sĂ©rie de portraits la quantitĂ© de ces figures qu'il m'a Ă©tĂ© donnĂ© de voir au sein de cette population silencieuse, et trĂšs prĂ©sente dans la Plaine. En explorant cette dĂ©marche, j'ai pu remarquer qu'une moitiĂ© de ces mannequins avaient un visage dessinĂ© dont les traits se rapprochaient pour certains assez de l'humain. Il Ă©tait mĂȘme possible d'en desceller des fragments d'Ă©motion sur quelques uns. Mais Ă  aucun moment, l'Ă©motion perçue semble joyeuse, heureuse, ou ouverte. Elle est constamment froide, parfois mĂȘme mĂ©lancolique. Cette sensibilitĂ© relative créé un parallĂšle non volontaire mais audacieux sur ce qui ressort Ă  mes yeux de cette Plaine de Saint-Denis. Un espace hĂ©tĂ©rogĂšne alliant des structures modernistes neuves mais non esthĂ©tiques avec des parcelles d'habitat presque insalubres, repoussant toute idĂ©e de charme ou de beautĂ© purement graphique. Suite et bio Maxime Bihoreau Carte blanche Ă  Undertaker Peter Winfield JUST KIDDING’’ Au pavillon de garde du parc thĂ©odore Monod, Le Mans Prenez un Anglais. Un bel Anglais. L’Ɠil doit ĂȘtre rieur, l’accent improbable, et la bouche doit arborer cette moue subtile qui laisse entendre qu’il y a toujours un rayon d’humour derriĂšre la grisaille du quotidien. Prenez cet Anglais et mettez-le en France. Qu’observe-t-on ? Rien. La ville nous semble Ă©gale Ă  elle-mĂȘme, monotone, bruyante, agitĂ©e, bĂ©gayant sans fin sa litanie mĂ©tro-boulot-dodo ». Qu’observe-t-il ? Tout. L’enfant qui dort dans l’Ɠil d’une vieille dame. Le sourire du policier. L’élĂ©gance du balayeur. La façade oubliĂ©e qu’on ne regardait plus. L’amour au creux des rides. La joie naĂŻve qui sommeille dans les froncements de sourcils du costard-cravate. Alors, l’Anglais fait cette chose Ă©trange et mystĂ©rieuse il parle. Mieux encore, il fait parler. Et, finalement, il nous donne Ă  voir. Il sort la rĂ©alitĂ© d’elle-mĂȘme pour en goĂ»ter avec nous les meilleurs morceaux. Il dĂ©cale. Il Ă©claire sous un autre angle pour partager avec nous son coup d’Ɠil. Il nous invite Ă  faire un tour derriĂšre les apparences, dans cet espace Ă©trange oĂč l’agitation, un instant, s’arrĂȘte, pour laisser place Ă  la vie. ///////////////////////////////////////////////////// Sophie Carles ''TIERS PAYSAGE'' Au Centre d’art MoulinSart / Fillé/Sarthe Une ancienne fonderie industrielle abandonnĂ©e comme ruine du post-modernisme. L’usine, dans un entre-deux temporel, devient terrain fertile, propice Ă  la naissance d’un nouveau cycle vĂ©gĂ©tal. C’est cette tension, entre la vĂ©gĂ©tation et le bĂąti, qui est rĂ©vĂ©lĂ©e dans ce que la ruine rend palpable l’impuissance des choses humaines Ă  rĂ©sister Ă  la durĂ©e, le vĂ©gĂ©tal, cyclique, traverse les Ă©poques. Le Tiers Paysage, paysage libre de toute volontĂ© humaine, dĂ©finit par Gilles ClĂ©ment, s’est emparĂ© de ces lieux, les plastique et contemplatif bien que documentaire dans un premier temps, Ă  cette observation succĂšde le prĂ©lĂšvement puis l’intervention, dans une tentative de crĂ©ation Ă  la lisiĂšre de la photographie, passant de la culture de mousse Ă  la fabrication d’objets vĂ©gĂ©taux, empreintes de l’objet manufacturĂ© impuissant Ă  rĂ©sister aux bouleversements Ă©conomiques. En partenariat avec le CommunautĂ© de Communes du Val de Sarthe et le Centre d’Art de l’Ile de MoulinSart L'auteure Sophie Carles MichaĂ«l Massart ''VERY FAST TRIP'' À l'Éolienne / Arnage VERY FAST TRIP est une fable contemporaine sur l’obsolescence programmĂ©e, la surconsommation. Ce que notre sociĂ©tĂ© porte aux nues aujourd’hui est jetĂ© Ă  la poubelle le de ce sujet et avec une certaine dose d’humour, j’ai tentĂ© de retracer le parcours d’un objet de consommation en lui donnant vie sous les traits du moins partiellement d’un homme. S’il y a bien un domaine dans lequel tout va vite, c’est bien l’informatique. De plus, l’homme lui-mĂȘme n’est-il pas devenu un objet de consommation dans notre sociĂ©tĂ© actuelle ?Le titre rĂ©sume le parcours de ces objets, depuis l’ouverture du paquet jusqu’à leur remplacement qui intervient souvent trop rapidement, que ce soit par lassitude, par jalousie envers le voisin qui a le nouveau modĂšle, par manque de soliditĂ© ou encore absence volontaire ? de piĂšces de rechange Ă  une Ă©poque oĂč l’on prĂ©fĂšre remplacer tout l’appareil plutĂŽt que de tenter de le sĂ©rie propose de partager les aventures de ce “hĂ©ros” de la surconsommation depuis son dĂ©ballage jusqu’à sa mort 
 son recyclage, en passant par ses moments de gloire, d’impression d’ĂȘtre le roi du monde, d’excĂšs, de lendemains difficiles, de nostalgie, de remise en question et de lutte pour tenter de survivre dans de monde bien ingrat vis Ă  vis de de ses “stars dĂ©chues” 
 MichaĂ«l Massart En partenariat avec la ville d’Arnage et l’Éolienne, espace culturel L'auteur MichaĂ«l Massart Christophe Hargoues ''LES RÉSISTANTS'' À la mĂ©dathĂšque Louise Michel / Allonnes L’üle de Sein est un caillou de 58 ha au large de la pointe du Raz, d’une altitude moyenne d’un mĂštre cinquante oĂč un millier de personnes sĂ©journent l’étĂ© et 120 Ăźliens y vivent l’ habite sur ce confetti, on devient trĂšs vite humble face aux Ă©lĂ©ments. Les violentes tempĂȘtes des dix derniĂšres annĂ©es ont ouvert des brĂšches non seulement dans les digues de protection, mais Ă©galement dans les consciences des habitants face Ă  l’urgence l’üle de Sein n’est pas un modĂšle de vertu Ă©cologique. N’étant pas rattachĂ©e au continent pour son alimentation en Ă©lectricitĂ©, c’est une centrale au fioul gĂ©rĂ©e par EDF qui, brĂ»lant plus de 400 000 litres de fioul, fournit de l’électricitĂ© pour les besoins des Ăźliens conduisant ainsi Ă  rejeter plus de 1200 tonnes de CO2 dans l’atmosphĂšre. Pourtant l’énergie est lĂ , disponible, illimitĂ© du vent, des courants marins, du de ce constat d’évidence, certains habitants de l’üle ont dĂ©cidĂ© de se mobiliser et d’agir en constituant en 2013 une sociĂ©tĂ© pour passer aux Ă©nergies renouvelables, s’affranchir du fioul et gagner l’indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique. Mais l’opĂ©rateur national qui dĂ©tient le monopole s’y oppose fortement. La bataille est dĂ©sormais sur le terrain juridique avec des recours nationaux et entre novembre 2016 et fĂ©vrier 2018, cette sĂ©rie de portraits de sociĂ©taires, d’adhĂ©rents, ou de simples sympathisants du projet Ă©nergie IDSE * veut ĂȘtre une photographie originale d’un groupe de personnes atypiques qui, amoureux de leur territoire, prennent leur destin en main. * IDSE Île de Sein Energie sociĂ©tĂ© composĂ©e de 66 sociĂ©taires dont 40 Ăźliens En partenariat avec la ville d’Allonnes et la mĂ©diathĂšque Louise Michel L'auteure Christophe Hargoues HORS CADRE 8 JEUNES PHOTOGRAPHES Jusqu'au 6 avril Ă  la MJC Ronceray - Le Mans Chaque annĂ©e, la MJC Ronceray s'associe aux Photographiques et expose de jeunes photographes prometteurs pour la plupart issus du territoire ou de l'École SupĂ©rieure des Beaux Arts du Mans. Hors cadre 8 Edwige Lesiourd ''Antr'eau'' À la MJC Ronceray, Le Mans. L’eau est parout sur Terre, et pourant nulle part elle n’est en tropMa dĂ©marche de crĂ©ation macro nature se fait Ă©videmment au cƓur de l’environnement et s’inscrit dans une rĂ©flexion du rapport de l’homme Ă  son origine de vie qui semble disparaĂźtre pour l’un et en danger pour l’autre. L’urgence frappe Ă  la porte mais les discours alarmants et culpabilisants ne semblent pas porter leur fruit. Peut-ĂȘtre est-ce parce qu’ils proviennent de l’extĂ©rieur, au lieu de venir de soi ? Le seul levier possible semble alors ĂȘtre d’interpeller autrement la conscience individuelle. Mais si ce n’est pas par une image choc, comment y parvenir ? Il semble dĂ©licat aujourd’hui d’attirer l’attention si ce qui est proposĂ© n’est pas extraordinaire ou venu de contrĂ©es lointaines. L’exigence ambiante face au dĂ©ferlement d’images et de films ''extraordinaires'' a Ă©tĂ© l’une des premiĂšres interrogations dans la recherche. La photo macro n’a rien d’originale puisqu’elle existe depuis des annĂ©es. Et notre regard s’est Ă©galement habituĂ© Ă  voir de prĂ©s. Science du microscopique, recherches molĂ©culaires, etc. Notre Ɠil sait dĂ©sormais voir de prĂ©s, comme de trĂšs loin. Suite Edwige Lesiourd Hors cadre 8 Corentin Gaborit À la MJC Ronceray, Le Mans. Lors d’un dimanche aprĂšs midi de dĂ©cembre, lorsque je dĂ©cidais d’aller me balader aux alentours de chez moi, longeant la Sarthe, je me suis arrĂȘtĂ© devant les portes de ce cimetiĂšre, le cimetiĂšre du Grand Ouest. Les drapeaux ottants Ă  l’entrĂ©e et l’inscription ''Common wealth'' me donnĂšrent alors l’envie d’y entrer. Au dĂ©part, je me baladais simplement d’allĂ©e en allĂ©e, l’appareil photo autour du cou, puis j’ai commencĂ© Ă  shooter les croix omniprĂ©sentes de ce lieu. C’est alors que je me suis penchĂ© sur le carrĂ© militaire. J’ai donc commencĂ© Ă  prendre quelques photos de ces tombes de soldats. Je fus alors marquĂ© par certaines tombes comme celle de ce soldat juif au milieu de tous ces allemands, ou encore de ces deux soldats inconnus. Puis, Ă  la maniĂšre d’EugĂšne Smith, j’ai commencĂ© un essai photographique, essayant de capturer les photos parfaites. Je fus alors curieux d’observer que malgrĂ© l’ancrage et l’immobilitĂ© de ces tombes, l’environnement qui les berce, lui, change chaque seconde. Du ciel aux feuilles des arbres, tout ce dĂ©cor s’avĂšre ĂȘtre bien vivant. Plus tard, lors de la pĂ©riode de neige au Mans, j’étais dans mon Ă©cole quand me vint l’idĂ©e certaine, Ă  la pause mĂ©ridienne, de retourner au cimetiĂšre afin de capturer ce moment. ArrivĂ© lĂ -bas, tout cet ensemble me semblait encore plus figĂ©, j’ai alors trouvĂ© qu’une certaine poĂ©sie se dĂ©gageait de ce lieu lorsqu’il Ă©tait enneigĂ©. Presque obnubilĂ© par ce cimetiĂšre, j’y suis ensuite retournĂ© plusieurs fois, tant les histoires de chaque militaire enterrĂ© ici me fascinaient, dont la plupart d’entre eux n’avaient d’ailleurs jamais reçu aucune visite. Suite et bio Corentin Gaborit Hors cadre 8 Thibault Pierrisnard À la MJC Ronceray, Le Mans. Je m’inspire dans ces diffĂ©rents travaux photographiques de la pensĂ©e qui rĂ©unit les deux concepts de ''vide'' et de ''plein'' qui a Ă©tĂ© traitĂ©e par l’acadĂ©micien Francois Cheng sur l’art pictural chinois dans son ouvrage Ă©ponyme. Ces deux concepts se traduisent concrĂštement dans la peinture chinoise par le ''plein'' comme Ă©tant les traits et le ''vide'', cette surface de papier non peint mais qui ne demeure pas inerte. Le vide lie les choses entre elles et permet leur fonctionnement en un tout. L’art picturale chinois a ceci de fascinant qu’il lie complĂštement spiritualitĂ© et geste pictural. Si ces deux concepts me parlent particuliĂšrement, c’est qu’ils mettent des mots sur des impressions que j’ai du rĂ©el ; le monde silencieux, neutre malgrĂ© toute l’action qui peut se dĂ©rouler devant soi... J’avais envie de m’exprimer sensiblement sur cette dichotomie entre un rĂ©el ''prĂ©sent'' Ă  soi et un rĂ©el ''cosmos'' qui surpasse notre environnement propre et qui donne parfois Ă  notre action un goĂ»t de vanitĂ©. Cela rejoint d’autres impressions et pensĂ©es comme la lenteur traitĂ© par Milan Kundera dans un ouvrage Ă©ponyme. Ce n’est pas cependant une pensĂ©e triste, bien au contraire. C’est une expression poĂ©tique qui m’intĂ©resse en travaillant le medium par diffĂ©rents langages. Pour les trois diffĂ©rents travaux, je ne pensais pas l’image comme devant se suffir Ă  elle-mĂȘme mais dĂ©pendante de son support et de la place physique qu’elle prend au sein de celui-ci comme le peintre chinois pensait aussi bien le sujet qu’il avait devant lui que le monde dans lequel ce sujet prenait place. Suite Thibault Pierrisnard Hors cadre 8 Jin Fangru ''Nouvelles briques de murs anciens'' À la MJC Ronceray, Le Mans. J’ai capturĂ© fidĂšlement la rĂ©novation des Ă©difices historiques dans les rues de PĂ©kin Ă  l’aide de mon tĂ©lĂ©phone portable. Cela reflĂšte la problĂ©matique de restauration de ces Ă©difices dans le contexte du dĂ©veloppement Ă©conomique rapide de la Chine, surtout dans les mĂ©tropoles. J’espĂšre Ă©galement que ces photos susciteront la rĂ©flexion des visiteurs. LE MANS Charlotte Auricombe Programme associĂ© du 1er mars au 27 avril, du mardi au samedi, de 9h Ă  17h au CafĂ© Folk, 9 rue du cornet, Le Mans. Ma recherche photographique est une quĂȘte de lieux. Une collecte d'images des territoires que je traverse. Si certains se font Ă©cho, tous appellent une mĂ©moire. La mĂ©moire des lieux que l'on garde en soi. La façon dont certains viennent nous en rappeler d'autres. Ce lien que l'on entretient au fil de nos vies avec les espaces du souvenir. Le paysage est pour moi une source inĂ©puisable d'Ă©motions qui me permet d'explorer cette relation. AprĂšs avoir travaillĂ© sur les chemins de forĂȘt dans le Lot, les feux de forĂȘts dans l'Alt Emporda, les bords de mer en Catalogne, j'explore actuellement deux territoires ; les PyrĂ©nĂ©es et les Landes. Vernissage le vendredi 1er mars de 18h Ă  20h ////////////////////////////////////////// Didier Hamonet & Pierre Fuentes ''Origines'' Programme associĂ© Week-end du 23 / 24 mars, de 14h Ă  19h. Le Poulpe Ă  vapeur, 114 rue RenĂ© BĂ©chepay, Le Mans MISE EN SCENE par Dier Hamonet L’ INCONNUE DE LA SEINE est le masque mortuaire d’une jeune femme qui fut retrouvĂ©e noyĂ©e dans la Seine en 1892. Le carabin qui moula son visage fut fascinĂ© par la sĂ©rĂ©initĂ© de son expression au sourire Ă©nigmatique comme apaisĂ© d’une dĂ©livrance mortelle. En photographiant ce moulage Je capte une lumiĂšre intĂ©rieure appelĂ©e Ă  briller, toujours vivante touchant la blessure du temps vivant. Constat du temps qui passe, mystĂšre de la vie, la naissance et la mort, berceau de la vie. Ode Ă  la vie
 Ainsi la lumiĂšre, la couleur, le cycle des saisons apparaissent Ă  Ă  renouer les liens avec la nature , les Ă©lĂ©ments, l’eau
Et les rĂȘves. Ce masque mortuaire du siĂšcle dernier est le modĂšle de diffĂ©rentes sĂ©ries ''Hier, Aujourd’hui, Demain'', ''DiffĂ©rentes saisons'', ''Aquatique''
 C’est un visage que je redĂ©couvre sans cesse le confrontant Ă  lui-mĂȘme; passages imagĂ©s et construits .Alliage des Ă©lĂ©ments naturels, vĂ©gĂ©taux ou minĂ©raux. DĂ©coupage, montage optique; l’acte photographique est une ''prĂ©sence'', sentiment Ă©trange, qui m’imprĂšgne. Je conserve une approche noir et blanc argentique mĂȘlant la richesse crĂ©atrice du digitale. Composition, alliance. L’allĂ©gorie, la couleur, le grain numĂ©rique traduisent la volontĂ© de dĂ©voiler plus intensĂ©ment cette ''prĂ©sence initiale''. SĂ©duction graphique au premier regard invitant une autre vision plus allĂ©gorique. oeuvre unique et intime aguerrie d’un approfondissement quotidien au fil du temps. SUBLIMATIONS par Pierre Fuentes Le sens premier du mot ''sublimation'' est d’ordre physique. La sublimation est le passage d'un corps de l'Ă©tat solide Ă  l'Ă©tat gazeux, sans passer par la fusion ou la vaporisation. Je suis donc parti d’un corps organique que le visiteur pourra Ă  son grĂ© identifier ou non pour le ''dĂ©naturer'' par ce que l’on peut appeler une alchimie photographique qui n’est autre que ce que l’on appelle maintenant la post-production. L’objet photographiĂ© est ainsi mis en apesanteur et offre au regardeur un potentiel d’interprĂ©tation multiple, il devient une offrande Ă  l’imaginaire. L’autre sens du mot ''sublimation'' est d’ordre psychanalytique. A chacun, lĂ  aussi, d’y voir ou non une autre lecture possible de l’image. Vernissage samedi 23 mars Ă  18h ///////////////////////////////////////// Thibaud Thomas et Jules Le Moal Poses café’’ Programme associĂ© Du 8 au 31 mars. Du mardi au mercredi 9h-19h, du jeudi au samedi 10h-22h et le dimanche 10h-20h. Le Bateau Lavoir Café 105 bis, Grande Rue, Le Mans Cette exposition est nĂ©e de la rencontre de deux jeunes manceaux passionnĂ©s de photographie. C'est au hasard des rues, leur terrain de jeu favoris, que ces deux Ă©lectrons libres ont liĂ© amitiĂ©. Tant de choses les rassemblent, comme cette volontĂ©e de tĂ©moigner de leur Ă©poque Ă  travers la photographie de rue . Vivre avec son temps oui, mais en prenant son temps. Observer, voir, cerner, cadrer, l'exercice n'est pas facile dans cette Ă©poque ou la sociĂ©tĂ© court Ă  cent Ă  l'heure. Aussi ce n'est pas par nostalgie qu'ils empruntent les outils des maĂźtres d'un autre temps, en associant Ă  cette curiositĂ©, la photographie argentique. Mais bien parce que cette derniĂšre permet la maĂźtrise de cette temporalitĂ© qui file. Ralentir, se poser, attendre le bon moment, la bonne POSE . Shooter, attendre encore de dĂ©couvrir l'image au dĂ©veloppement, l'oublier entre temps parfois, puis la redĂ©couvrir, la tirer, la rĂ©vĂ©ler. On imagine au travers de cette exposition les conversations de ces deux copains, autour d'une pause CAFÉ au bateau lavoir. L'idĂ©e est lĂ , devant eux, se rĂ©vĂšle dans les tasses. Voici donc cette exposition alternative et Ă©cologique dont les tirages ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s Ă  la main, avec du cafenol comme rĂ©vĂ©lateur photo. Image Jules Le Moal Vernissage le 8 mars Ă  19h30 ////////////////////////////////////////// “Il Ă©tait une fois en Sarthe - Vivre, croire et cĂ©lĂ©brer Ă  la Belle Époque” Programme associĂ© du 15 mars au 5 avril, du lundi au vendredi de 9h Ă  18h. Maison Saint-Julien, 26 rue Albert Maignan, Le Mans Exposition de cartes postales anciennes issues des fonds de la bibliothĂšque diocĂ©saine du Mans et de la collection particuliĂšre B La bibliothĂšque diocĂ©saine du Mans a pour mission de conserver, mettre en valeur et rendre accessible plus de 50000 documents. Au-delĂ  de sa spĂ©cialisation en sciences religieuses, elle possĂšde des fonds remarquables de livres anciens du XVe siĂšcle au XIXe siĂšcle et de publications relatives Ă  l'histoire de la Sarthe. Établissement de prĂȘt ouvert Ă  tous, elle souhaite Ă©galement mettre ponctuellement en avant certaines de ses collections et les prĂ©senter Ă  la curiositĂ© d’un large public. L’exposition ici proposĂ©e est nĂ©e d’une rencontre avec un collectionneur passionnĂ© par les cartes postales anciennes. À travers 350 clichĂ©s, issus de cette collection et de celle de la bibliothĂšque, elle illustre divers aspects de la vie et de l’environnement des populations sarthoises Ă  l’aube du XXe siĂšcle, dans leur rapport au religieux. En faisant la part belle aux photographes locaux ! Vernissage le jeudi 14 mars Ă  18h ////////////////////////////////////////// Objectif Image Sarthe “À la campagne” Programme associĂ© du 20 mars au 2 avril. Centre commercial Les Jacobins EntrĂ©e cĂŽtĂ© Office de Tourisme, 13 rue Claude blondeau, Le Mans. Vernissage le vendredi 22 mars Ă  18h30 ////////////////////////////////////////// Isabelle Gil Les vacances Programme associĂ© du 16 au 26 mars, du mardi au samedi, de 9h Ă  17h Ă  la librairie RĂ©crĂ©alivres, 7 rue de la Barillerie, Le Mans. Vernissage et dĂ©dicace le samedi 16 mars Ă  11h ////////////////////////////////////////// Exposition de photographies de lycĂ©ens ATELIER MALICOT Florent Havard, Simon Lagoarde et Jacques Hirn Association Art dans le Vide ExpĂ©rienceinĂ©dite le lundi 12 novembre 2012 au carrĂ© militaire du cimetiĂšre municipal d'Issy-les-Moulineaux. Les classes de CM2 de l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire Anatole France, emmenĂ©es par Madame Pacitto et Monsieur Susini, sont venues Ă©couter Monsieur Thierry Gandolfo, conservateur et FrĂ©dĂ©ric Rignault, prĂ©sident du comitĂ© du Souvenir Français, en collaboration avec L'Italie rouge, ou Histoire des rĂ©volutions de Rome, Naples, Palerme, Messine, Florence, Parme, M... D'ARLINCOURT, Vicomte Charles-Victor.
ExpositionLa PremiĂšre Guerre mondiale vue par les peintres de la Bretagne, MusĂ©e du FaouĂ«t, 1 rue de Quimper 56320 Le FaouĂ«t (40 km de Quimper), TĂ©l. 02 97 23 15 27, info@museedufaouet.fr, www.museedufaouet.frDu 28 juin au 11 novembre 2014. Article suivant Festival BONUS #4, le théùtre de Poche de HĂ©dĂ© fĂȘte ses 40 ans !
Le 18 mars 2018 au FAOUËT 56320l’AETA Bretagne rendra hommage avec son Drapeau au plus jeune Poilu de France mort en combat aĂ©rien il y a 100 ansLes arpĂštes sont attendus pour cet hommage dans le cadre du devoir de mĂ©moire cher Ă  l’AETASoldat Ă  quinze ans, sergent dĂ©corĂ© Ă  seize, adjudant Ă  dix-sept, tuĂ© Ă  l’ennemi Ă  dix-huit, telle fut la vie de Jean Corentin Corentin CARREDe tous les morts inscrits sur le monument aux morts du FaouĂ«t Morbihan, il en est un dont le nom vivra dans l’Histoire de France, c’est celui de Jean-Corentin CarrĂ©, dit le Petit Poilu du FaouĂ«t », mort Ă  l’ennemi dans son avion en flammes, Ă  l’ñge de dix-huit ans. Son exemple mĂ©rite d’ĂȘtre citĂ©, en particulier aux enfants des Ă©coles, c’est pourquoi un hommage lui sera rendu le 18 mars 2018, date du centenaire de sa mort au FaouĂ«t le 9 janvier 1900 Jean Corentin CarrĂ©, bien que son pĂšre fĂ»t un pauvre journalier, frĂ©quenta assidĂ»ment l’école jusqu’à douze ans, puis entra comme petit commis chez le percepteur qu’il suit lorsque ce dernier fait mouvement sur MaulĂ©on PyrĂ©nĂ©es Atlantiques. Vint la guerre. Jean-Corentin CarrĂ©, dĂšs les premiers jours, voudrait s’engager, mais il n’a que quatorze ans alors que l’ñge lĂ©gal est de dix-sept. Il essaye alors d’obtenir des papiers au nom de son frĂšre plus ĂągĂ© ; il n’y rĂ©ussit pas. Mais le 27 avril 1915, Ă  quinze ans et trois mois, il est plus heureux ; il tente en effet le tout pour le tout auprĂšs du bureau de recrutement, en ayant recours Ă  un subterfuge. Pour ne pas Ă©veiller les soupçons, il dĂ©clare s’appelĂ© Auguste DUTHOY, ĂȘtre nĂ© Ă  Rumigny Ardennes, dĂ©partement alors occupĂ© par l’armĂ©e allemande. Aucune vĂ©rification n’étant possible, il est engagĂ© au 410Ă©me d’ 20 octobre 1915, il part pour le front Ă  Sainte-Menehould. Portant allĂšgrement son barda » et ne le cĂ©dant en rien aux vieux brisquards. Le 29 octobre, Jean-Corentin CarrĂ© reçoit le baptĂȘme du feu. Je n’ai pas eu peur » note-t-il sur son journal ». Le 15 novembre il monte en premiĂšre ligne et tout aussitĂŽt il est volontaire pour toutes les missions. AprĂšs avoir tenu les secteurs de Mesnil-les-Hurlus, de Somme-Tourbe, de Somme-Suippe jusqu’en mai 1916, le 410Ăšme prend position entre la ferme de Thiaumont et la cĂŽte du Poivre, en avant de la cĂŽte de Froideterre et du fameux ravin de la Mort. Le 19 juin 1916 ; il est sergent il a juste seize ans et demi, pas encore l’ñge officiel d’ĂȘtre 15 novembre, le Petit Poilu, qui a pour mission de couper les barbelĂ©s ennemis, fait un prisonnier allemand, ce qui lui vaut de chaudes fĂ©licitations et une citation Ă  l’ordre du corps d’armĂ©e. Il a la croix de guerre et ses dix-sept ans tant attendus DUTHOY voudrait reprendre son nom, aussi le 29 dĂ©cembre 1916 il adresse la lettre suivante Ă  son colonel Mon identitĂ© est fausse. Je ne suis pas le sergent Auguste DUTHOY. Je m’appelle CarrĂ© Jean-Corentin je suis nĂ© Ă  Le FaouĂ«t Morbihan, le 9 janvier 19O0. J’aurai 17 ans le 9 janvier prochain. Je vous Ă©cris pour vous demander s’il ne me serait pas possible, ayant l’ñge rĂ©glementaire, de reprendre mon vĂ©ritable nom sans quitter le front. Je prĂ©fĂ©rerais rester Ardennais jusqu’à la fin de la guerre et sans que mes chefs directs sachent la vĂ©ritĂ©. Je ne suis pas plus patriote qu’un autre, mais je considĂšre qu’un Français, lorsqu’il est assez fort pour faire un soldat, est un lĂąche s’il reste Ă  l’ colonel, je suis, sous vos ordres, le serviteur de la France ».Jean-Corentin jours plus tard, en rĂ©ponse, le colonel nommait le sergent DUTHOY adjudant. Le changement de nom s’effectue, mais l’adjudant DUTHOY devient le soldat CarrĂ©. Toutefois, en quelques jours, le colonel lui rend, l’un aprĂšs l’autre, tous ses grades. Le 16 avril, le 410Ăšme attaque les Cavaliers de Courcy, et la compagnie de CarrĂ© est citĂ©e Ă  l’ordre de l’armĂ©e, ayant fait cinquante prisonniers, enlevĂ© un canon, deux minenwerfer » et deux mitrailleuses. Le16 juin, nouvelle attaque qui vaut au Poilu sa seconde citation Ă  l’ordre de l’ 20 juin, sur sa demande, il passe dans l’aviation. Je saurai montrer aux aviateurs, dit-il, ce que vaut un Breton du 410Ăšme ».PassionnĂ© pour sa nouvelle arme, il fait preuve des plus belles qualitĂ©s militaires et conquiert rapidement son brevet de pilote. Au mois de fĂ©vrier 1918 il revint en il a le pressentiment de sa mort. Un soir, chez sa sƓur, Ă  la fin du repas, il grave ces mots sur la table CarrĂ© Jean, tuĂ© le 22 mars ». Il ne se trompait guĂšre. Le 18 mars, en effet, il tombait prĂšs de Souilly, accomplissant un dernier exploit prĂšs de ce Verdun qu’il avait dĂ©fendu comme fantassin. Voici sa derniĂšre citation posthume Adjudant Jean-Corentin CarrĂ©, du 410Ăšme rĂ©giment d’infanterie, pilote Ă  l’escadre par trois avions ennemis, le 18 mars, s’est dĂ©fendu Ă©nergiquement jusqu’à ce que son appareil soit abattu, l’entraĂźnant dans une mort glorieuse.
LeGrand Art est en vente Ă  la boutique de l’association, installĂ©e en ville, 41 rue de l’Hubac, durant les travaux Ă  la Maison Alexandra David-NĂ©el. Les 28, 29 et 30 Septembre 2018 Ă  Digne les Bains JournĂ©es des Grands Voyageurs Art & FĂ©minisme Programme dĂ©taillĂ© ci-dessous Toutes les activitĂ©s proposĂ©es par l'association sont gratuites mais sont limitĂ©es en
En cette annĂ©e du centenaire de la premiĂšre guerre mondiale nombreux sont les livres, articles, Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es et bandes dessinĂ©es qui rendent hommage au souvenir de cet horrible conflit qui ne fut qu’une interminable boucherie orchestrĂ©e par les grands » qui nous gouvernent. Cet album nous raconte l’histoire vĂ©ridique de Jean-Corentin CarrĂ© qui fut l’un des plus jeunes combattants de l’époque dans l’armĂ©e française. En aoĂ»t 1914 Jean a 14 ans et dĂ©ambule dans les rues de son village, LE FAOUËT dans le Morbihan; il doit rentrer dĂ©jeuner pour dire au revoir Ă  son pĂšre qui part Ă  la guerre. Les adieux sont teintĂ©s de patriotisme, d’orgueil masculin et de revanche aprĂšs la dĂ©faite lors de la guerre de 1870. Seule la mĂšre du jeune Jean, dont les yeux reflĂštent la peur qui l’étreint, se tient en retrait. Lors de la parade de dĂ©part des soldats elle rĂ©pondra au dĂ©sir d’aller dĂ©fendre son pays exprimĂ© par Jean » ne sois pas pressĂ© d’aller en enfer, mon fils! . Jean va alors montrer son intelligence et sa volontĂ©! il va dire Ă  ses parents qu’il part trouver fortune en AmĂ©rique du Sud mais se rend Ă  Pau oĂč, sous un faux nom, il va rĂ©ussir Ă  s’engager; il a 15 ans. DĂšs lors il va se retrouver sous le feu des allemands, crapahutant dans les tranchĂ©es et faire l’expĂ©rience de la guerre dans toute son horreur. Le scĂ©nario de Pascal Bresson mĂ©langeant les scĂšnes de combat et le rĂ©cit du parcours du jeune Jean CarrĂ© de son village Ă  l’engagement, est admirablement construit. De leur cotĂ© les dessinateurs, StĂ©phane Duval et Lionel Chouin, donnent une vue plus que rĂ©elle de la guerre des tranchĂ©es; les assauts des soldats sortant, baĂŻonnette au canon, de leur trou au coup de sifflet de l’officier, les hommes fauchĂ©s par les moulins Ă  cafĂ© » mitrailleuses allemands, dĂ©membrĂ©s vivants par les moineaux » obus, les gaspards » rats grouillant sur les cadavres qui, comme le racontera Jean dans un courrier Ă  sa mĂšre, grignotent ce qui reste sur les os. On en arrive a sentir l’odeur de pestilence et de mort Ă  la simple vue de ces images si crĂ©dibles. Cet album est le premier tome d’un triptyque consacrĂ© Ă  cet enfant qui deviendra un homme en l’espace de quelques semaines et qui, comme beaucoup, partit au combat avec des idĂ©es de patriotisme sans s’imaginer ce que la bĂȘtise des nations peut coĂ»ter au peuple. Un trĂšs beau document qui donne bien Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  l’heure actuelle oĂč les conflits fleurissent de partout comme chrysanthĂšmes au cimetiĂšre un premier novembre. J’attends le deuxiĂšme tome avec impatience. JEAN-CORENTIN CARRE, L’ENFANT SOLDAT – TOME 1 – PARUTION 8 OCTOBRE 2014 EDITIONS PAQUET – COLLECTION MEMOIRE 1914-1918 – PRIX DE VENTE 13,50 € DESSINS StĂ©phane Duval & Lionel Chouin SCENARIO Bresson COULEUR Jean-Luc Simon JR Rennes– Troyes : 2-1 Buts : Pitroipa (8e) et Alessandrini (88e) pour Rennes ; Jean (22e) pour Troyes. Rennes en a marre. Marre d'avoir l'une des armoires Ă  trophĂ©es les plus tristes de France. Nous publions ci-dessous, en tant que tribune, le travail d’Octave, membre actif de et passionnĂ© de la premiĂšre guerre mondiale. Cent ans aprĂšs, quelle image de la PremiĂšre Guerre mondiale les jeunes francophones peuvent-ils se faire en lisant des romans historiques qui leur sont destinĂ©s ? Jamais avant et vraisemblablement plus jamais aprĂšs novembre 2014 on ne trouvera environ 70 romans historiques pour ce sujet chez les Ă©diteurs francophones europĂ©ens. Notre corpus ne sera composĂ© que de romans historiques[1], il y aura donc un ensemble de premiĂšre Ă©dition et de rééditions qui couvriront un espace de crĂ©ation qui est en gros celui de ce dĂ©but de XXIe siĂšcle. Nous Ă©cartons tout ce qui se prĂ©sente sous l’apparence du documentaire et de l’album. Ayant le format d’un roman, le titre doit proposer une surface de texte au moins Ă©gale au double de l’espace occupĂ© par l’illustration. C’est durant la PremiĂšre Guerre mondiale qu’eĂ»t lieu le premier investissement massif de la propagande patriotique en direction des enfants. Cette mobilisation idĂ©ologique des plus jeunes prit diverses formes qui sont bien mises en valeur par plusieurs Ă©tudes[2]. Nous verrons quels messages conformes ou opposĂ©s sont passĂ©s cent ans aprĂšs. Un recensement prĂ©cis des lieux de combat Ă©voquĂ©s dans ces romans contemporains n’a pas d’intĂ©rĂȘt car il pourrait se traduire par une formule allusive qui serait À l’est de Verdun, rien de nouveau », Ă  l’exception d’un rĂ©cit dans les Vosges et un outre-mer. De mĂȘme on n’a pas relevĂ© les histoires oĂč Ă©taient insĂ©rĂ© un courrier entre un poilu et l’arriĂšre, tant ce motif est devenu rĂ©current. Petit-Jean des poilus, suivi de Lettres des tranchĂ©es est un livre, qui aprĂšs un rĂ©cit de fiction, propose une trentaine de courriers authentique de divers poilus Ă  leur famille. Table des matiĂšres1 Les animaux 2 Les enfants-hĂ©ros3 Les gueules cassĂ©es et les obusĂ©s4 Les troupes venues de l’empire colonial français5 Les populations civiles6 Personnages historiques rencontrĂ©s7 Aujourd’hui jusqu’oĂč introduire le doute sur le manichĂ©isme du conflit ?8 Conclusion Les animaux Rosa Luxemburg non au frontiĂšres ! Anne Blanchard Pour sĂ©duire un jeune lectorat il va falloir donc trouver une accroche. Une des plus sures est de mettre en scĂšne des animaux soit comme hĂ©ros, soit comme personnages autour desquels le ou les hĂ©ros humains vont ĂȘtre amenĂ©s Ă  connaĂźtre des aventures. Le narrateur est le chat de Rosa Luxemburg dans l’ouvrage Rosa Luxemburg Non aux frontiĂšres par Anne Blanchard. En matiĂšre de bĂȘtes hĂ©ros principaux ou secondaires on trouve plusieurs sortes d’animaux. Pour les plus jeunes, en faisant une large place Ă  l’illustration, les Ă©ditions canadiennes Michel Quintin ont proposĂ© Une mission pour Vaillant d’Alain M. Bergeron. Cet ouvrage a un format de roman, toutefois l’importance de son illustration sur seulement 35 pages fait qu’il est bien adaptĂ© Ă  des Ă©lĂšves de SEGPA, comme deux autres titres un peu plus denses au niveau du texte, que nous citons plus bas Ă  savoir Mirliton le chien soldat et La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Le rĂ©cit s’appuie sur un fait authentique, Ă  savoir que le dernier pigeon Ă  quitter le fort de Vaux en juin 1916 fut citĂ© Ă  l’ordre de la Nation pour avoir traversĂ© des lignes en bravant les tirs et les gaz asphyxiants. L’on peut approcher ainsi le rĂŽle de liaison entre une unitĂ© isolĂ©e ou des villages de la zone occupĂ©e et le gros des troupes, que purent assumer les pigeons. Notons que certains de ces oiseaux furent aussi munis de minuscules appareils-photographiques. Une mission pour Vaillant, Alain M. Bergeron La prĂ©sence des chiens sur le front rentre dans la fiction dĂšs l’époque de la Grande Guerre l’album Flambeau, chien de guerre de Benjamin Rabier sort en 1916. Le chien du rĂ©cit Au temps de la Guerre 14-18 Mirtliton le chien soldat nous sensibilise Ă  la fonction d’agent de liaison. Le rĂ©cit est portĂ© au dĂ©part par le fait que ce chien avait Ă©tĂ© donnĂ© Ă  une petite fille par son grand-frĂšre soldat sur le front et que c’est elle qui a l’idĂ©e de le proposer pour le chenil de l’armĂ©e. En 1999 paraĂźt le premier tome d’une sĂ©rie Bleu qui en est Ă  sept volumes Ă  ce jour. Le choix de cet animal, me semblait-il, serait Ă  mĂȘme de rassurer le jeune lecteur un peu trop Ă©motif
 de mĂȘme que ses parents
 [3]». C’est un chien infirmier qui Ă©vite de nombreux dangers Ă  son maĂźtre dont il est l’adjuvant. En 2014 sort La derniĂšre course oĂč les chiens sont le support de l’intrigue marquĂ©e par l’arrivĂ©e authentique sur le front des Vosges donc Ă  la limite des frontiĂšres de l’Alsace-Lorraine de chiens de traĂźneau recrutĂ©s en Alaska afin en particulier de pouvoir aider Ă  la liaison entre les tranchĂ©es et la zone des armĂ©es. Dans ce titre, l’hĂ©roĂŻne est une jeune fille d’une quinzaine d’annĂ©es vivant en Alaska depuis l’ñge de cinq ans. Fille d’un pĂšre Jacques LariviĂšre et d’une mĂšre tous deux quĂ©bĂ©cois, elle-mĂȘme est nĂ©e dans la Belle Province. Devenue, en se travestissant, instructeur pour les poilus qui s’occuperont des chiens de traĂźneau ramenĂ©s d’Alaska en traversant d’ouest en est le Canada pour le front vosgien. Sa maĂźtrise du français a de nombreuses consĂ©quences dans le rĂ©cit. Souviens-toi de moi, Martine Laffon Le cheval est un animal trĂšs reprĂ©sentĂ© puisqu’outre Cheval de guerre et Le secret de grand-pĂšre de Michael Morpurgo le second Ă©tant la suite du premier on a aussi Souviens-toi de moi de Martine Laffon. Si dans les deux premiers on suivait l’attachement qui liait un paysan anglais Ă  un cheval qui avait appartenu Ă  son pĂšre, le troisiĂšme met en scĂšne Li Jian, un jeune lettrĂ© chinois capable Ă  la fois de peindre des chevaux dans le pur style asiatique et de s’occuper d’eux. Li Jian fait parti des 100 000 et 40 000 travailleurs chinois respectivement pour les armĂ©es anglaises et françaises. Ces trois ouvrages permettent de mettre en Ă©vidence que les chevaux ne jouĂšrent pas seulement un rĂŽle pour une cavalerie qui d’ailleurs n’a sur le front ouest quasiment plus d’utilisation aprĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e 1915. On s’attendait moins Ă  trouver une tortue sauf si l’on n’ignore pas le rĂŽle de mascotte qu’ont pu jouer pour les soldats des animaux adoptĂ©s par un rĂ©giment, un motif assez prĂ©sent dans la littĂ©rature d’il y a cent ans. C’est l’adaptation d’un rĂ©cit authentique que l’on trouve dans Passager clandestin de MichaĂ«l Foreman. Lors de la dĂ©sastreuse bataille des Dardanelles, un marin anglais suite Ă  un bombardement turc rencontre une tortue sur la plage de Gallipoli. L’animal va le suivre toute sa vie et mĂȘme lui survivre. Enfin, existe tant en roman assez illustrĂ© qu’en BD la sĂ©rie Les Godillots d’Olier et Marko ; dans cette derniĂšre un enfant a recueilli un singe et il part sur le front avec celui-ci dans l’espoir de retrouver son frĂšre militaire dont il est sans nouvelle. L’animal fait plus ou moins avancer l’action selon les ouvrages, les personnages qui ont quelque chose Ă  cacher lui montrent une hostilitĂ© au premier abord. Sur ces deux points Ă©voquĂ©s jeune hĂ©ros et prĂ©sence d’animaux il y a une rĂ©elle constante entre ces deux littĂ©ratures situĂ©es Ă  prĂšs d’un siĂšcle de distance. Les enfants-hĂ©ros Les Godillots, Olier et Marko Quasiment tous ces livres ont pour personnage principal un jeune entre dix et dix-sept ans, toutefois ils interagissent avec des adultes ou dans le cadre d’actions en lien avec le conflit. Dans un roman de littĂ©rature de jeunesse un enfant peut se retrouver sur le front, nous regrouperons tous les ouvrages qui permettent une rencontre entre des jeunes et des soldats en train de se battre sous le nom de rĂ©cits avec un enfant-hĂ©ros. Toutefois, contrairement Ă  la littĂ©rature de jeunesse de l’époque, il ne prend quasiment jamais les armes. Il est lĂ  comme spectateur mĂȘme s’il est montĂ© dans la zone des combats avec l’idĂ©e de faire le coup de feu. Dans Les Godillots d’Olier et Marko, jusqu’à prĂ©sent le hĂ©ros n’a pas retrouvĂ© son frĂšre; il a en revanche rĂ©solu des Ă©nigmes. Ainsi avec le seul Ă©pisode paru en 2014 sous forme de roman Le gourbi du sorcier trois tomes en BD existent, il permet de comprendre pourquoi un poilu peut deviner le succĂšs ou non d’une attaque. En fait on a affaire Ă  une opĂ©ration de camouflage. A la gloire des petits hĂ©ros, GĂ©rard Hubert-Richou Promenade par temps de guerre d’Anne-Marie Pol a une intrigue qui s’appuie sur la recherche par un jeune de son pĂšre, portĂ© disparu. Victor s’enfuit de l’orphelinat au dĂ©but de l’automne 1918. AprĂšs de nombreuses pĂ©ripĂ©ties oĂč il montre qu’il appartient Ă  une famille de gens du spectacle, il va dĂ©couvrir que son pĂšre a fui la grange oĂč il Ă©tait enfermĂ© dans la nuit qui devait prĂ©cĂ©der son exĂ©cution comme mutin. Ici un Ă©pisode de la vie du caporal landais Vincent Moulia inspire la fin de la fiction. À la gloire des petits hĂ©ros de GĂ©rard Hubert-Richou envoie un groupe d’enfants dans la zone des armĂ©es et si l’objectif est de rendre visite au pĂšre de l’un d’entre eux hospitalisĂ©, les jeunes vont se retrouver prisonniers en ce mois d’octobre 1918. L’auteur dĂ©marre l’action avec la prĂ©sentation d’une affiche de propagande Ă©voquant Jean Corentin CarrĂ© engagĂ© Ă  quinze ans en trichant sur son Ăąge et Ă  peine plus loin parle de Gustave Ă  la page 20, fait caporal Ă  quinze ans selon la propagande, en tout cas effectivement originaire des CĂŽtes-du-Nord, nom Ă  l’époque des CĂŽtes-d’Armor, et faisant le coup de feu avec des chasseurs alpins. La guerre des petits soldats de GĂ©rard Streiff nous parle toujours d’un jeune garçon mais cette fois le ton est plus grave, d’abord parce que le pĂšre meurt Ă  Ypres en avril 1915 du fait des gaz page 48, ensuite parce que c’est dans l’envie de le venger que Gustave se dirige vers le front et parce que le hĂ©ros va dĂ©couvrir la souffrance des blessĂ©s y compris des obusĂ©s qui sont des traumatisĂ©s. LĂ  encore la figure de Jean Corentin CarrĂ© est convoquĂ©e page 56 et Gustave a pour nom de famille Chatain. On a vu plus haut ce que les historiens savent que Gustave Chatain. L’ouvrage montre combien la propagande utilise une anecdote Gustave se retrouve blessĂ© dans un bombardement pour faire d’un enfant un hĂ©ros qui aurait voulu servir d’appĂąt aux troupes ennemies page 92. Avec PortĂ© disparu de Catherine Cuenca est avancĂ© le fait que l’on peut s’engager Ă  dix-sept ans et celui qui fait cela, cousin du personnage principal, est au nombre des 300 000 soldats dont on n’a jamais retrouvĂ© le corps. C’est Ă©galement Ă  dix-sept ans que le hĂ©ros de Cheval de guerre et Le secret de grand-pĂšre de Michael Morpurgo devient soldat. Camarades, toujours de Catherine Cuenca, a pour prolongement Le secret du poilu ; lĂ  on a un hĂ©ros qui triche sur son Ăąge pour s’engager puisqu’il n’a que seize ans. MĂ©moire Ă  vif d’un poilu de quinze ans, Arthur TĂ©nor MĂ©moire Ă  vif d’un poilu de quinze ans d’Arthur TĂ©nor interroge Ă©galement sur qui fut en rĂ©alitĂ© le plus jeune poilu. La rĂ©ponse est que natif du PiĂ©mont et vivant Ă  Marseille, il s’appelait DĂ©sirĂ© Bianco. EmbarquĂ© clandestinement depuis Toulon pour les Dardanelles alors qu’il avait Ă  peine 13 ans, il est mort le 8 mai 1915 Ă  Gallipoli. Arthur TĂ©nor nous Ă©voque le personnage de fiction Maximilien qui, rĂȘvant de devenir journaliste, rejoint le front fin septembre 1914. Outre que de voir les rĂ©alitĂ©s de celui-ci, il sera pris dans un souffle explosif qui le plongera dans un coma dont il ressortira trĂšs lentement. Ce qui est important, dans cet ensemble, c’est que le jeune lecteur suive la lente approche Ă©volutive de ce qu’est la guerre que fait le hĂ©ros. Les gueules cassĂ©es et les obusĂ©s Le jour oĂč on a retrouvĂ© le soldat Botillon par HervĂ© Giraud comme Le fils de mon pĂšre d’Évelyne Brisou-Pellen ont comme ressort de l’intrigue que, devenu une gueule cassĂ©e ayant un visage dĂ©formĂ©, un personnage prĂ©fĂšre ne pas se faire connaĂźtre aux personnes de sa famille. SĂ©lectionnĂ© pour le prix du roman historique pour la jeunesse 2015, le premier titre nous semble prĂ©senter une intrigue assez chimĂ©rique. Dans un cas on a simulation d’une perte de mĂ©moire et visites incognito Ă  sa fille orpheline de mĂšre et dans l’autre substitution d’identitĂ©. Patrick Bousquet avec Les fracassĂ©s a choisi un titre qui fait allusion aux grands blessĂ©s de la Grande Guerre et un saut en 1921 permet d’annoncer la crĂ©ation de l’association L’union des blessĂ©s de la face ». L’idĂ©e est que certains poilus sans famille peuvent servir de cobaye Ă  leur insu. La vĂ©ritable histoire de Marcel, soldat pendant la premiĂšre guerre mondiale, Pascale BouchiĂ© Mon pĂšre est parti Ă  la guerre par John Boyne amĂšne Ă  rĂ©flĂ©chir sur les traumatismes que pouvaient subir les soldats au front, suite en particulier aux bombardements. Un soldat anglais est dĂ©couvert par son fils Alfie dans un hĂŽpital pour obusĂ©s dans le Suffolk. La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale par Pascale BouchiĂ© Ă©voque le cas des soldats qui traumatisĂ©s perdirent la mĂ©moire jusqu’à ne plus connaĂźtre leur nom. Le plus cĂ©lĂšbre de ces obusĂ©s est Anthelme Mangin qui fut rĂ©clamĂ© par de nombreuses familles entre 1920 et 1930. D’un combat Ă  l’autre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde met en scĂšne un soldat qui a perdu la mĂ©moire suite Ă  un choc nous en reparlons au sujet des marraines de guerre. Les troupes venues de l’empire colonial français Un tirailleur en enfer, Yves Pinguilly Force noire de Guillaume PrĂ©vost comme Verdun 1916 Un tirailleur en enfer d’Yves Pinguilly posent la question des conditions du recrutement des soldats d’Afrique Ă©quatoriale avec le cas d’un Malien et d’un GuinĂ©en si on ramĂšne leur origine aux pays d’aujourd’hui. DĂšs avant-guerre le gĂ©nĂ©ral Mangin avait thĂ©orisĂ© l’apport des troupes indigĂšnes dans un conflit en Europe. Avec Force noire, contrairement Ă  La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, de Pascale BouchiĂ© et ClĂ©o Germain, l’union entre une Française et un noir s’avĂšre impossible du fait de la pression sociale. La vĂ©ritable histoire de Marcel soldat pendant la PremiĂšre Guerre mondiale met bien en scĂšne la surprise que constitue la rencontre d’un tirailleur sĂ©nĂ©galais pour un enfant. Contrairement Ă  la littĂ©rature produite entre 1914 et 1918, l’homme de couleur n’est plus l’ĂȘtre tĂ©mĂ©raire, mais aussi cruel vis-Ă -vis des Allemands ; il est celui qui souffre encore plus des rudes conditions de la guerre des tranchĂ©es. Les populations civiles L’ouvrage qui dĂ©peint peut-ĂȘtre le mieux pour des jeunes l’atmosphĂšre d’un village ici breton juste avant la dĂ©claration de guerre est celui d’Yves Pinguilly, Ă  savoir La fleur au fusil. Comme d’autres ouvrages, le rĂ©cit rĂ©unit ceux des villageois qui sont encore lĂ  auprĂšs du monument aux morts lors de son inauguration. Des romans historiques se centrent sur la vie Ă  l’arriĂšre et gĂ©nĂ©ralement nous suivons pour cela la vie d’un jeune d’une dizaine d’annĂ©es. Mon pĂšre soldat de 14-18 nous conte la vie alternativement dans un village d’Île-de-France et un village pyrĂ©nĂ©en qui ressemble Ă  Luchon durant la totalitĂ© de la guerre. On parle en particulier des enfants marquĂ©s par le deuil de leur pĂšre mort au combat. Petit-Jean des poilus, Michel Piquemal La guerre d’Éliane est un roman historique qui permet de s’interroger sur le vĂ©cu des orphelins, au nombre total d’un million. L’action se dĂ©roule dans plusieurs lieux du Loir-et-Cher et l’importance de la mobilisation patriotique Ă  l’école est bien apprĂ©ciĂ©e Ă  sa juste valeur. Petit-Jean des poilus, suivi de Lettres des tranchĂ©es de Michel Piquemal permet de suivre comment un jeune villageois de la Marne passe d’une vision enfantine et patriotique Ă  une perception plus proche des rĂ©alitĂ©s du conflit. La seconde nouvelle Quoi de neuf depuis 14-18 ? du Violoncelle poilu d’HervĂ© Mestron couvre une trentaine de pages. L’intrigue repose sur les souvenirs douloureux d’un grand-pĂšre de quatre-vingt-treize ans qui est en train de mourir. Ce dernier est nĂ© en 1915, d’une mĂšre institutrice dans un village occupĂ© par l’ennemi et d’un pĂšre soldat allemand mort avant sa naissance. Deux autres titres, Il fallait survivre de Ludmilla Podkosova et L’horizon bleu de DorothĂ©e Piatek, Ă©voquent la France occupĂ©e par les Allemands en des visions trĂšs anachroniques dans les relations entre les populations civiles et les soldats ennemis. D’ailleurs 11 novembre de Paul Dowswell montre bien que les populations occupĂ©es ont bien plus de haine envers les soldats allemands que les poilus. Un frĂšre d’AmĂ©rique 1917-1919 Philippe Barbeau et Christian Couty Un frĂšre d’AmĂ©rique de Philippe Barbeau permet de voir comment s’organise la vie villageoise en l’absence des hommes les plus forts partis au front et sous quelle forme est approchĂ© l’univers de la guerre avec ses consĂ©quences le hĂ©ros doit faire face Ă  l’annonce de la mort de son frĂšre aĂźnĂ©. Il rappelle qu’au bord de la voie ferrĂ©e Tours-Vierzon dans le sud du Loir-et-Cher existait un camp amĂ©ricain. Si une amitiĂ© naĂźt entre un jeune garçon, Charles, et un infirmier militaire amĂ©ricain, John, le rĂ©cit montre qu’une jeune femme est un enjeu entre les deux hommes. Ceci renvoie Ă  deux phĂ©nomĂšnes le premier est que les sentiments envers les AmĂ©ricains Ă©taient souvent hostiles mieux payĂ©s que les poilus, les Sammy suscitaient l’envie, le second que certaines Françaises partirent faire leur vie avec un soldat amĂ©ricain rencontrĂ© en France. La marraine de guerre de Catherine Cuenca souligne le rĂŽle particulier qu’ont pu jouer certaines femmes auprĂšs des poilus. Initialement lancĂ© pour les soldats dont les familles Ă©taient en zone occupĂ©e, le phĂ©nomĂšne des marraines de guerre s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©. Cette figure du soldat filleul apparaĂźt bien moins dĂ©veloppĂ©e dans Le journal d’AdĂšle dePaule Bouchet. Elle permet de faire passer un certain nombre d’informations sur le monde des tranchĂ©es et d’approcher la dimension d’euphĂ©misme que cette correspondance contenait car le poilu est montrĂ© filtrant la dimension d’horreur qu’il vit. D’un combat Ă  l’autre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde met en scĂšne un obusĂ© qui retrouve la mĂ©moire grĂące au rappel de ses courriers Ă  sa marraine, une des sƓurs Curie. InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Sophie Humann L’univers des jeunes femmes devenues infirmiĂšres durant le conflit est dĂ©veloppĂ© dans plusieurs titres. Outre ceux autour de la famille Curie voir plus loin, ce sont Il s’appelait 
 le soldat inconnu d’Arthur TĂ©nor, InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale de Sophie Humann et Le choix d’AdĂ©lie de Catherine Cuenca pour ceux oĂč l’hĂ©roĂŻne remplit cette fonction. Dans Mon pĂšre soldat de 14-18 la mĂšre du hĂ©ros est devenue infirmiĂšre au Val-de-GrĂące. Nicole Mangin, mĂ©decin Ă  Verdun de Catherine Le Quellenec Ă©voque la pĂ©riode oĂč Nicole Mangin a Ă©tĂ© convoquĂ©e par erreur par l’armĂ©e et a Ă©tĂ© la seule femme Ă  travailler comme docteur dans un hĂŽpital militaire. La vie des femmes en usine n’est prĂ©sente que par la profession de personnages secondaires dans InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale et dans La vie au bout des doigts d’Orianne Charpentier ; pour ce dernier titre on mentionne page 346 les mouvements de grĂšve des femmes parisiennes au printemps 1917. Personnages historiques rencontrĂ©s On se limitera Ă  ceux dont on rapporte diverses actions et on n’évoquera pas ceux qui sont simplement citĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Mangin est prĂ©sent dans Bleu le piĂšge de Douaumont, c’est le seul officier supĂ©rieur rencontrĂ© dans la production contemporaine. Par contre les enfants-hĂ©ros en particulier rencontrĂšrent assez souvent Joffre dans la littĂ©rature de jeunesse de l’époque. Mon pĂšre est parti Ă  la guerre par John Boyne fait apparaĂźtre le premier ministre Lloyd George qui dialogue avec le fils d’un soldat obusĂ© atteint d’une psychose traumatique. Apollinaire, le poĂšte combattant, Jean-Michel Lecat Guillaume Apollinaire est le sujet d’un ouvrage Apollinaire, le poĂšte combattant de Jean-Michel Lecat avec extraits authentiques de lettre et poĂšmes du personnage, mais il est aussi citĂ© pour ses poĂšmes ou pour la description de son enterrement dans divers ouvrages comme celui de GĂ©rard Hubert-Richou À la gloire des petits hĂ©ros page 124 avec le poĂšme L’avion ». Dans le roman historique pour les jeunes La vie au bout des doigts d’Orianne Charpentier, on a Ă©galement une forte prĂ©sence d’Apollinaire. L’hĂ©roĂŻne GueniĂšvre et son amie portent un grand intĂ©rĂȘt Ă  l’Ɠuvre du poĂšte certains titres de ses livres sont citĂ©s. La premiĂšre assiste Ă  son enterrement pages 384 Ă  388. Auparavant au dĂ©but 1916, Alphonse le rencontre Ă  l’hĂŽpital oĂč tous deux sont hospitalisĂ©s page 333. Le dernier ami de JaurĂšs de Tania Sollogoub se veut un hommage Ă  JaurĂšs un jeune garçon de milieu populaire fait sa connaissance peu avant sa mort. On suit bien le dernier mois de vie du leader socialiste ; mĂȘme si le hĂ©ros ne le suit pas dans ses dĂ©placements, ils sont habilement Ă©voquĂ©s. Mais les petits anachronismes, les explications farfelues et la reprise de lĂ©gendes se succĂšdent. Le passage le plus dĂ©plorable est peut-ĂȘtre celui sur lequel se clĂŽt l’ouvrage, oĂč on rapporte qu’un pharmacien est quasiment coresponsable de la mort de JaurĂšs. Cette rumeur est dĂ» au fait justement que se trouvĂšrent par hasard le dĂ©putĂ© du Jura Georges Ponsot, le pharmacien Jules-Paul Guinepied nĂ© Ă  Brinon dans la NiĂšvre en 1881 et un chirurgien brĂ©silien, tous les trois sortant d’un bureau d’un journal radical-socialiste L’Ère nouvelle », non loin du cafĂ© du Croissant. Jean JaurĂšs contre la barbarie de Nane et Jean-Luc VĂ©zinet vulgarise bien l’ensemble de la vie de son personnage principal. L’avant-dernier chapitre s’intitule L’homme de la paix » et commençant dĂšs 1904 JaurĂšs dans L’HumanitĂ© Ă©crit un article qui Ă©voque » l’inquiĂ©tude des guerres de demain », cela permet de situer le conflit qui vient dans le prolongement de la Guerre russo-japonaise de 1905, de la Crise marocaine de la mĂȘme annĂ©e et de celle de 1911. Bien entendu son combat contre la Loi de trois ans est mentionnĂ© ainsi que la haine de la presse de droite pour ses positions pacifistes. Son assassinat est Ă©voquĂ© en une phrase. Mon pĂšre soldat de 14-18 voit le hĂ©ros se revendiquer de Jean JaurĂšs dont l’assassinat est mentionnĂ©. Suzie la Rebelle dans la grande guerre, Sophie Marvaud Rosa Luxemburg d’Anne Blanchard propose deux chapitres autour l’un du 15 juin 1914 et l’autre du 3 aoĂ»t 1914 qui permettent de saisir comment cette responsable de la social-dĂ©mocratie allemande nĂ©e juive en Pologne russe a tentĂ© d’éviter la guerre. Les chapitres sept Ă  neuf montrent l’incarcĂ©ration de fĂ©vrier 1915 Ă  octobre 1918 de cette militante pacifiste puis la pĂ©riode au-delĂ  qui se clĂŽt par son dĂ©cĂšs sous les coups de policiers. Avec la famille Curie on a le second pĂŽle de personnages fĂ©minins connus, Marie Curie et ses filles sont prĂ©sentes dans la trilogie Suzie la rebelle de Sophie Marvaud et dans D’un combat Ă  l’autre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde. Dans le premier de ces titres, l’hĂ©roĂŻne Suzie rencontre HĂ©lĂšne Brion, institutrice syndicaliste pacifiste Ă  Pantin, au moment oĂč le gouvernement de Georges Clemenceau sĂ©vit contre ce qu’il appelle les dĂ©faitistes ». La petite Curie de Rafi Toumayan et SĂ©bastien David montre Marie Curie arrivant au volant d’une petite curie, Ă  savoir une camionnette Ă©quipĂ©e d’appareils pour pouvoir faire passer une radio aux blessĂ©s afin de localiser prĂ©cisĂ©ment les projectiles qu’ils ont reçus. Comme autre personnage ayant existĂ©, nous avions dĂ©jĂ  signalĂ© la prĂ©sence de Nicole Mangin. Aujourd’hui jusqu’oĂč introduire le doute sur le manichĂ©isme du conflit ? Les personnages nĂ©gatifs sont quasiment toujours des officiers, sous-officiers et soldats français ayant des responsabilitĂ©s particuliĂšres qui Ă  l’époque Ă©taient valorisĂ©es ; l’ennemi principal du poilu ce n’est quasiment plus jamais le soldat allemand comme cent ans plus tĂŽt mais le militaire français qui fait du zĂšle dans cette guerre. Les mĂ©chants dans la sĂ©rie Bleu sont deux nettoyeurs de tranchĂ©e avec Bleu le silence des armes et Bleu la nuit du Vengeur, un tireur d’élite Bleu la derniĂšre cible, un membre des services de renseignements Bleu le piĂšge de Douaumont. Mon pĂšre, soldat de 14-18, Christophe Malavoy Mon pĂšre soldat de 14-18 est sĂ»rement l’ouvrage qui porte le plus la vision d’un adulte du XXIe siĂšcle sur la Grande Guerre. La Charte de la libertĂ©, que rĂ©digent le hĂ©ros et ses camarades est un galimatias d’anachronismes faussement juvĂ©niles et parfois abscons, destinĂ©e Ă  montrer que la jeunesse de l’époque baigne dans la soif de libertĂ© et d’amour ». L’on sait qu’elle Ă©tait au contraire trĂšs rĂ©active Ă  la propagande patriotique. Il est intĂ©ressant de noter que la figure de l’espion allemand voire autrichien ou turc, si abondante dans la production pour la jeunesse entre 1914 et 1918 voir BĂ©cassine chez les Turcs a quasiment disparu. Ceci Ă  une exception notable et trĂšs significative. Dans L’Horizon bleu de DorothĂ©e Piatek, l’espion allemand est soldat sous l’uniforme français, il fait Ă©vader deux prisonniers du Reich aprĂšs les avoir invitĂ©s Ă  un repas de NoĂ«l
 Au-delĂ  des invraisemblances successives, l’objectif est de montrer que cet espion est gĂ©nĂ©reux, loyal, honnĂȘte
 La seule chose que l’on ne sait guĂšre, c’est ce qu’il apporte comme renseignements Ă  son pays. Il tient Ă  expliquer Ă  un ami poilu, que ses activitĂ©s ont failli faire pĂ©rir juste avant et forcĂ©ment provoquer des morts chez les Français[4] Ă©videmment pas signalĂ©s dans le texte, qu’il part parce que sa mission d’espion doit cesser. Plus tard lorsque ce dernier se sera retrouvĂ© dans son pays, l’auteure Ă©vacue la rĂ©ponse par l’affirmation dans la bouche d’un officier allemand que l’espion en question a rendu de grands services Ă  l’Allemagne page 80. Sont soupçonnĂ©es d’espionnage, en particulier parce que Polonaises, successivement Marie Curie et ses filles dans la trilogie Suzie la rebelle de Sophie Marvaud et dans D’un combat Ă  l’autre les filles de Pierre et Marie Curie de BĂ©atrice NicomĂšde. Moral d’acier et pluie de fer, Viviane Koenig Moral d’acier et pluie de fer par Viviane Koenig initie le doute sur la culpabilitĂ© rĂ©elle de gens fusillĂ©s comme espion. Ce mĂȘme ouvrage pose aussi la question du devenir des dĂ©serteurs en imposant comme automatique la sanction du peloton d’exĂ©cution page 45, ce qui est loin de correspondre Ă  la rĂ©alitĂ© nombre de comptes-rendus de conseil de guerre le montrent. Ici Viviane Koenig Ă©voque des fraternisations Ă  la NoĂ«l 1914 entre soldats allemands et soldats français ; ces actions cessent avec l’arrivĂ©e d’un colonel qui fait tirer sur l’ennemi. Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre NoĂ«l 1914 a Ă©videmment pour sujet essentiel les fraternisations entre soldats anglais et allemands. Comme avec Camarades de Catherine Cuenca, oĂč la fraternisation s’était produite dans un trou d’obus entre un Français et un Allemand, Éric Simard a prĂ©vu une rencontre de deux acteurs de cette trĂȘve bien plus d’un demi-siĂšcle aprĂšs leur aventure. 11 novembre de Paul Dowswell montre Ă©galement une fraternisation entre soldats allemands et anglais le 11 novembre au matin. Mort pour rien ?, Guy Jimenes Dans Mort pour rien? de Guy Jimenes, on essaie de sensibiliser Ă  l’inutilitĂ© du sacrifice du soldat en abordant la question de ceux qui sont morts le 11 novembre 1918. L’horizon bleu de DorothĂ©e Piatek , Ă©tant un grand hymne Ă  l’amitiĂ© des combattants des deux camps, il ne pouvait pas nous ĂȘtre Ă©pargnĂ© la scĂšne de sympathie Ă  NoĂ«l en premiĂšre ligne avec une couche supplĂ©mentaire en direction des prisonniers allemands gardĂ©s au chaud ce jour-lĂ  pour leur offrir un festin. Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che se donne pour objectif de faire comprendre qu’est-ce qui peut amener un soldat courageux et gĂ©nĂ©reux Ă  fuir le combat et abandonner ses amis ? [5]». L’ouvrage se termine par un saut en 1929 oĂč toute une famille de la rĂ©gion du Chemin des dames s’apprĂȘte Ă  descendre en Provence pour retrouver le soldat dĂ©serteur qu’elle avait accueilli en 1917. Il s’y cacherait depuis douze ans
 Et pourquoi le dĂ©putĂ© Ducros ? se dĂ©carcasse-t-il en 1925 pour faire voter la loi d’amnistie ? Les deux hĂ©ros de Rendez-vous au chemin des dames d’Yves Pinguilly Ă©taient ouvriers sur les chantiers navals de Nantes et si l’un est fusillĂ© l’autre est condamnĂ© au bagne militaire en AlgĂ©rie pour refus de se battre. Le chapitre quatre permet de citer la Chanson de Craonne » qui sert pour annoncer le refus de monter en ligne de soldats. Dominique Legrand dans DĂ©serteurs, tout en tĂąchant de faire saisir l’accumulation des raisons qui pouvaient pousser des hommes dont ici un lieutenant de rĂ©serve Ă  dĂ©serter, situait les antagonismes franco-allemands des chefs d’état mais non des peuples sur la longue durĂ©e en commençant Ă  Bouvines. Dans la mesure oĂč les hommes quittent le front, la sanction du poteau d’exĂ©cution semble moins irrĂ©aliste que dans d’autres romans historiques. Le journal d’AdĂšle, Paule du Bouchet Avec La marraine de guerre de Catherine Cuenca, on raconte comment au retour d’une permission, le personnage principal assiste Ă  l’exĂ©cution de cinq soldats qui se sont mutinĂ©s. Paule Bouchet dans Le journal d’AdĂšle parle Ă  plusieurs reprise de la dĂ©sertion d’un soldat d’un village bourguignon voisin. Ce dernier a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en voulant passer en Italie en fĂ©vrier 1918, ce qui n’aide pas Ă  faire comprendre que ce pays est passĂ© fin mai 1915 dans le camp des AlliĂ©s. Conclusion Ces rĂ©cits sont lĂ  pour servir la vision que le grand public adulte d’aujourd’hui a de la Grande Guerre, avec sa sensibilitĂ© dans un univers oĂč on entend mener des guerres avec zĂ©ro mort et face au contexte d’unitĂ© europĂ©enne. Dans ce contexte, le combattant n’est plus un hĂ©ros mais au contraire sont valorisĂ©es assez souvent la fraternisation entre soldats ennemis, la rĂ©bellion contre les officiers et la dĂ©sertion. Quand on sait par exemple que L’Horizon bleu de DorothĂ©e Piatek, oĂč les anachronismes se ramassent Ă  la pelle de tranchĂ©e est un des romans historiques de cette pĂ©riode les plus encensĂ©s par la critique, que Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che est qualifiĂ© de huis clos original qui s’avĂšre autant captivant que pĂ©dagogique », on se questionne sur les compĂ©tences de ceux qui commentent en France les romans historiques pour la jeunesse[6]. Les conditions dans lesquelles l’engrenage Ă  la guerre se met en place, s’inspireraient plus de quelques pages inĂ©dites des Pieds-NickelĂ©s s’en vont en guerre que d’un simple manuel d’histoire de collĂšge. Ainsi page 168 du Dernier ami de JaurĂšs qui Ă  cĂŽtĂ© de ces pages de fiction propose des passages didactiques en italiques lit-on cette accumulation d’affirmations fantaisistes [nuit du 29 au 30 juillet] Mais voilĂ  que les Allemands bougent enfin. En effet ? Guillaume II s’est rendu compte de l’emballement des Ă©vĂšnements et il cherche Ă  reprendre la main. Un conflit, soit, il n’est pas hostile Ă  cela, mais un conflit localisĂ© Ă  la Serbie ! Il faut Ă  tout prix Ă©viter l’embrasement gĂ©nĂ©ral, d’autant que le Kaiser vient de comprendre que les Anglais seraient du cĂŽtĂ© de ses ennemis ! L’Allemagne Ă©tait certainement la plus forte face Ă  la France et Ă  la Russie, mais le tableau n’est plus le mĂȘme si les Anglais sortent de leur neutralitĂ©. Il envoie un tĂ©lĂ©gramme Ă  Nicolas II lui demandant d’arrĂȘter la mobilisation russe. Le tsar n’attend que cela. Ainsi donc, on peut encore Ă©viter la guerre ! Il lit le tĂ©lĂ©gramme du Kaiser Ă  son ministre de la Guerre, Soukhomlinov, et lui demande d’arrĂȘter la mobilisation. Mais celui-ci refuse au prĂ©texte que c’est techniquement impossible »[7]». Ce livre, prĂ©sentĂ© dans une revue pĂ©dagogique, par un ancien professeur de littĂ©rature mĂ©diĂ©vale et auteur de livres parus pour la mĂȘme maison d’édition que Le dernier ami de JaurĂšs, se voit qualifier de roman historique fort bien documentĂ© »  Nous avons Ă©pargnĂ© ici Ă  nos lecteurs, un assez long relevĂ© des petits anachronismes qui jalonnent certains rĂ©cits. Est assez rĂ©current et significatif que les auteurs aient une idĂ©e fausse sur la scolaritĂ© de leur hĂ©ros, ils ne connaissent que le lycĂ©e et l’école communale amenant au certificat d’études. Ils ignorent ce qu’est un collĂšge dans l’acceptation de l’époque et totalement ce qu’est une École primaire supĂ©rieure ou un cours complĂ©mentaire. Il s’avĂšre nĂ©cessaire dans les choix de faire confiance a priori, plutĂŽt dans les titres d’éditeurs qui ont un large secteur de romans historiques comme Nathan, Oskar et Gallimard jeunesse ou Ă  des auteurs qui ont commis plusieurs titres relevant de ce genre. Les romans historiques pour la jeunesse, sur la PremiĂšre Guerre mondiale, ont dĂ» d’abord passer par l’étape de dĂ©construction de la propagande patriotique de l’époque. Beaucoup d’auteurs sont par contre trĂšs loin d’avoir une idĂ©e de l’esprit de ceux qui, civils ou militaires, furent les acteurs de cette pĂ©riode. Les ressorts du conflit, les modes de vie de l’époque sont parfois largement ignorĂ©s[8]. Face Ă  certains ouvrages, on se demande parfois si le nombre d’informations apportĂ©es Ă©quilibre celui des mĂ©connaissances. Pour un Ă©crivain, un minimum de comprĂ©hension de l’évolution du discours historiographique autour de la Grande Guerre est nĂ©cessaire. On a trop l’impression que nombre d’auteurs partent comme en 14 » pour assĂ©ner au jeune lecteur leur vision simpliste de l’évĂšnement. Octave Bibliographie voir ici [1] Y compris Le violoncelle poilu d’HervĂ© Mestron qui est en fait composĂ© de quatre nouvelles sur cette pĂ©riode. [2] StĂ©phane Audoin-Rouzeau. La Guerre des enfants Armand Colin, 1993. Manon Pignot. Allons enfants de la patrie GĂ©nĂ©ration Grande Guerre. Paris Seuil, 2012. Laurence Olivier-Messonnier. Guerre et littĂ©rature de jeunesse. L’Harmattan, 2012. [3] Patrick Bousquet. Pages de gloire. Éditions Serpenoise, 2014. Page 4. [4] On relĂšve Ă  cette occasion le dialogue bien peu littĂ©raire et pas du tout pris dans l’argot du poilu Je ne te comprends pas, Gabriel, merde, j’ai failli perdre la vie pour tes conneries ! » page 66 [5] Le dĂ©serteur du chemin des dames de Serge BoĂ«che. SEDRAP, 2011. QuatriĂšme de couverture. [6] Nous ne sommes pas le seul Ă  poser cette question. Bertrand Solet, certainement l’auteur qui a produit le plus de romans historiques francophones pour la jeunesse du XXe siĂšcle, souhaite une critique plus fournie et plus exigeante. Bertrand Solet. Une manne pour la Le roman historique, n°876, avril 2004, page 21. [7] Le dernier ami de JaurĂšs de Tania Sollogoub. L’École des loisirs, 2013. Page 168. [8] Il faut ne jamais avoir cherchĂ© Ă  se documenter sur l’esprit des acteurs de l’époque pour proposer dans L’Horizon bleu ce qu’écrit DorothĂ©e Piatek et qualifie elle-mĂȘme de surrĂ©aliste » Ă  la page 95. Cette amitiĂ© entre un soldat allemand espion dans l’armĂ©e française et le poilu Gabriel, l’attitude de la femme de ce dernier avec les officiers allemands sont proprement impossibles.

Lapériode scolaire va bientÎt s'achever. Les élÚves de la 6e à la 3e du collÚge Jean-Corentin-Carré, avec la complicité de l'équipe enseignante, ont, tout

Le Museum d'Histoire Naturelle de Paris sur la piste des grands singesIls sont nos plus proches cousins, et sont en pĂ©ril immĂ©diat. le Museum d'Histoire Naturelle, Ă  Paris, dĂ©die une exposition aux grands singes. Les propos scientifiques et ludiques permettent de se familiariser avec ces en fĂȘte de l'art de faire Ă  l'art tout courtOn le sait, les modes se suivent, se dĂ©modent, reviennent au goĂ»t du jour... Dans ce domaine, les loisirs crĂ©atifs n'Ă©chappent pas Ă  la rĂšgle. Le tricot, le crochet, et mĂȘme le point de croix sont en vogue. Un phĂ©nomĂšne Ă  constater au salon "Aiguilles en fĂȘte Ă  Paris", et dans les ateliers d'artistes, qui ne rechignent pas Ă  explorer ces procĂ©dĂ©s."Late Rembrandt" les derniĂšres oeuvres du maĂźtre au RijksmuseumLe Rijksmuseum prĂ©sente jusqu'au 17 mai 2015 la premiĂšre grande rĂ©trospective de l'Ɠuvre ultĂ©rieure de Rembrandt van Rijn. Plus de cent Ɠuvres de grands musĂ©es et collections privĂ©es du monde entier sont exposĂ©es Ă  Amsterdam pour Late week de New York Kanye West lance une collection sportswear avec AdidasLe rappeur amĂ©ricain Kanye West a dĂ©voilĂ© au premier jour de la Fashion week de New York, une collection de baskets pour la marque allemande Adidas, les Yeezy 750 Boost et une cinquantaine de silhouettes sportives fĂ©minines ou masculines. Cet habituĂ© des premiers rangs des dĂ©filĂ©s de mode avait dĂ©jĂ  lancĂ© en octobre 2011 Ă  Paris une collection qui n'avait pas fait l' Torreton partage sa passion pour le théùtre avec des lycĂ©ensPhilippe Torreton est le parrain des Didascalies, le festival de théùtre lycĂ©en qui se dĂ©roule en ce moment en Dordogne. Devant 500 jeunes, il a notamment dĂ©crit sa passion pour le théùtre, et le bonheur que cet art apporte Ă  ceux qui en jouent ou qui y Up Lille les visiteurs sont aussi des acheteursArt Up Lille, la grande foire d'art contemporain du Nord a ouvert ses portes au public hier et les ventes ont dĂ©jĂ  commencĂ©. L'Ă©vĂ©nement attire chaque annĂ©e de nombreux visiteurs et enregistre de plus en plus de transactions. A Lille le marchĂ© de l'art contemporain se porte bien pour le plus grand plaisir des artistes et des l’OdĂ©on, l'Ă©nigmatique "Ivanov" de Luc Bondy et Micha LescotLuc Bondy monte Ivanov » de TchĂ©khov avec Micha Lescot qui fut, il y a peu, son Tartuffe ». Lescot est dĂ©jĂ  sur le plateau quand le public entre assis sur une chaise, barbu, prostrĂ©, les jambes de biais, tournĂ© vers le rideau de scĂšne. Autiste ou quasiment. Qui est Ivanov ? On se le demande. Trois heures plus tard, on continue de se le de New York Winnie Harlow, Jamie Brewer, mannequins et diffĂ©rentesA la fashion week de New York les mannequins Winnie Harlow, atteinte de vitiligo, et Jamie Brewer, comĂ©dienne trisomique, ont dĂ©filĂ© sur les podiums prĂ©sentant l'automne-hiver 2015-16. Le monde de la mode est-il en train de changer et d'accepter les diffĂ©rences sur les catwalks ?Les "Mues" de Nathalie Menant rendent leur corps aux femmesDentelles prisonniĂšres du plĂątre, corps malmenĂ©s par la maladie ou les accidents de la vie, "Mues" est un hommage aux femmes qui ont souffert. Le nouveau projet de la plasticienne Nathalie Menant met les ĂȘtres en apesanteur et rĂ©concilie les femmes avec leur corps. L'exposition est Ă  dĂ©couvrir Ă  l'Arcades Institute de Tours, jusqu'au 21 fĂ©vrier townships Ă  l'opĂ©ra, Pumeza Matshikiza signe un trĂšs beau "Voice of hope"En quelques annĂ©es, Pumeza Matshikiza a imposĂ© sa prĂ©sence et sa voix chaude de soprano venues d'ailleurs dans le monde de l'opĂ©ra. Des townships du Cap aux ors des théùtres du monde, sa trajectoire est singuliĂšre, mais la Sud-Africaine n'a rien oubliĂ© de ses origines. Pour preuve, un premier disque, "Voice of Hope", dans lequel elle offre une large place aux musiques traditionnelles de son pays. Rina Kanehara reçoit l'un des prestigieux prix de Lausanne future Ă©toile ?Devenir danseuse professionnelle, Ă©toile. C'est le rĂȘve de toutes les petites filles qui pratiquent les danses classique ou contemporaine. 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Pendant trois semaines, les habitants de Dharavi, l'un des plus grands bidonvilles d'Asie situĂ© au coeur de la capitale Ă©conomique de l'Inde, exposent leurs oeuvres. "Les amoureux de Peynet", hommage Ă  un certain romantisme Ă  ParisLes Amoureux de Peynet symbolisent l'avĂšnement de la Saint-Valentin comme fĂȘte du romantisme, en connaissant un succĂšs Ă©norme dans les annĂ©es 60 et 70. Aujourd'hui encore leurs silhouettes nous sont familiĂšres. Une galerie Ă  Paris propose une exposition qui leur est Donetsk, pendant la guerre, le spectacle continue Ă  l'OpĂ©raLa vie tente de continuer bon grĂ© mal grĂ© Ă  Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine. MalgrĂ© les circonstances, l'OpĂ©ra de la ville n'a pas complĂštement cessĂ© de proposer des reprĂ©sentations, comme ce samedi, Ă  la veille du Bruni Tedeschi au théùtre dans une piĂšce de FassbinderL'actrice et rĂ©alisatrice Valeria Bruni Tedeschi revient au théùtre dans "Les larmes amĂšres de Petra von Kant" de Fassbinder, mis en scĂšne par Thierry de Peretti au Théùtre de l'Ɠuvre, oĂč elle se rĂ©jouit de pouvoir "tomber le masque"."Sans rancune", le vaudeville Ă  la sauce Daniel RussoLe Théùtre du Palais-Royal affiche "Sans Rancune", une piĂšce de boulevard de Sam Bobrick et Ron Clark, mise en scĂšne par SĂ©bastien Azzopardi. Daniel Russo y tient le rĂŽle principal aux cĂŽtĂ©s de Anne Jacquemin, Xavier Letourneur et David Talbot. La piĂšce raconte l'histoire d'un milliardaire quittĂ© par sa femme qui a trouvĂ© l'amour auprĂšs d'un serveur. Un vaudeville qui se veut Ă©chevelĂ©. La 8e Ă©dition d’Art-Up a tenu ses promessesPlus de visiteurs-acheteurs sont venus Ă  ce grand supermarchĂ© hivernal de l’art contemporain. On estime Ă  25% l’augmentation du montant des transactions. 104 galeristes français et 27 Ă©trangers dont 18 belges se sont partagĂ©s les mÂČ d’ architectes au service de la mode Ă  la villa Noailles Ă  HyĂšresPour son 30e anniversaire, la Villa Noailles met la mode Ă  l’honneur avec "Archimode. 6 architectures pour la mode". L'exposition explore les analogies entre le travail de crĂ©ateurs de mode et celui des architectes au travers de six projets Chanel, Prada, Isabel Marant, Kris Van Assche, Damir Doma et Français qui veulent réécrire "La Marseillaise" aprĂšs CharlieUne pĂ©tition, des pages sur les rĂ©seaux sociaux, des articles dans la presse, le dĂ©sir de nombreux citoyens de modifier les paroles de la Marseillaise ne date pas d'hier. Pourtant les Ă©vĂ©nement de janvier dernier ont ravivĂ© le sentiment de beaucoup qu'il ne faut pas rĂ©pondre Ă  la violence par des paroles porteuses elles-mĂȘmes de division alors que le but d'un hymne est justement d' les musĂ©es bannissent les perches Ă  selfieLes musĂ©es amĂ©ricains sont en train d'interdire les perches Ă  selfies, craignant pour la tranquillitĂ© de leur public et pour l'intĂ©gritĂ© de leurs Ɠuvres, rapporte la presse amĂ©ricaine. GĂ©rald Dahan "Les politiques ont tellement de dĂ©fauts qu’ils en deviennent attachants"L’humoriste aux 500 canulars est au théùtre Montparnasse jusqu’au 15 mars. Il y reprend certains de ses appels et laisse le public libre de choisir des chansons et les imitations qui vont avec. Il Ă©tait l’invitĂ© des "Cinq derniĂšres minutes" du Journal de 13 heures de France 2Jean et Charles d'OrlĂ©ans, pĂšre et aĂŻeul de François 1er, rĂ©inhumĂ©s Ă  AngoulĂȘmeUne cĂ©rĂ©monie de rĂ©inhumation a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e le 15 fĂ©vrier 2015 en la cathĂ©drale d'AngoulĂȘme. Les ossements de Jean et de Charles d'OrlĂ©ans ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s au pied d'un pilier de l'Ă©difice. DĂ©couverts en 2011, ils avaient Ă©tĂ© identifiĂ©s comme Ă©tant ceux du pĂšre et du grand pĂšre du roi François musĂ©e du parfum Fragonard un ancien manĂšge vĂ©locipĂ©dique pour Ă©crinA deux pas de l’OpĂ©ra Garnier, dans un lieu insolite qui fut au XIXe siĂšcle l’Eden Théùtre, puis un manĂšge vĂ©locipĂ©dique, s'installe un musĂ©e du parfum. Visite du chantier avec le parfumeur Fragonard qui a conservĂ© au lieu sa modernitĂ© industrielle du XIXe siĂšcle en attendant d'humer, dĂšs l'Ă©tĂ© prochain, ans d'histoire du parfum."La maison d’à cĂŽtĂ©", un thriller Ă©motionnel qui vire de la comĂ©die au drameCréée en 2011 Ă  Broadway, cette piĂšce de Sharr White Ă©voque la dĂ©rive d’une femme brillante qui peu Ă  peu perd ses repĂšres Ă  cause de troubles mentaux. L’amour de son mari l’aidera Ă  reprendre pied. L'art vestimentaire des rois de la dĂ©barque au Palais de TokyoLes rois de la sont venus du Congo pour rendre hommage Ă  Yohji Yamamoto et Jean-Charles de Castelbajac, dieux de la mode auxquels ils vouent un culte absolu. Les membres du mouvement nĂ© dans les annĂ©es 60 Ă  Brazzaville, qui Ă©rigent le vĂȘtement au rang d'Ɠuvre, ont investi le Palais de Tokyo, le temps d'un dĂ©filĂ©, dans le cadre de l’exposition Le Bord Des Mondes. A dĂ©couvrir jusqu'au 17 maiGustav Klimt et la SĂ©cession viennoise Ă  la PinacothĂšqueAutour de Gustav Klimt, une de ses principales figures, la PinacothĂšque de Paris prĂ©sente la SĂ©cession viennoise, courant autrichien de l'Art nouveau qui s'est dĂ©veloppĂ© au tournant du XXe siĂšcle en rĂ©action Ă  l'art acadĂ©mique avec l'objectif de crĂ©er un art total. Au cƓur de l'exposition, une copie de sa "Frise Beethoven" et une de ses peintures les plus cĂ©lĂšbres, "Judith".Takis, un artiste magnĂ©tique au Palais de TokyoIl affole les boussoles, fait jouer de la musique par des aiguilles et flotter des cĂŽnes mĂ©talliques Ă  quelques centimĂštres d'une toile le Palais de Tokyo consacre une spectaculaire rĂ©trospective Ă  Takis, 90 ans, le grand magnĂ©tiseur. L'exposition "Champs magnĂ©tiques" est Ă  dĂ©couvrir du 18 fĂ©vrier au 17 mai 2015. La course aux paradis perdus Ă  l’open des artistes de MonacoLa galerie l'EntrepĂŽt de Monaco accueille jusqu'au 10 mars 2015 la cinquiĂšme Ă©dition du concours des artistes de Monaco. Venus du monde entier, ils Ă©taient 121 sur la ligne de dĂ©part. Peintres, sculpteurs, photographes ou encore performers, ils ont tous produit une Ɠuvre originale sur le thĂšme Ă©vocateur des paradis perdus sĂ©lectionnĂ©e par un jury de professionnels et par les internautes.>
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  • affiche Ă  la gloire de jean corentin carrĂ©